Paris: 39 membres de l'ultradroite placés en garde à vue pour risque de violences ou dégradations

Une voiture de police (photo d'illustration). - Kenzo TRIBOUILLARD © 2019 AFP
Un total de 39 personnes, appartenant à la mouvance d'ultradroite, ont été interpellées et placées en garde à vue ce samedi 10 février dans l'après-midi à Paris pour "participation à un groupement en vue de commettre des dégradations", a appris BFMTV auprès du parquet de Paris.
Arrestations dans le 20e arrondissement de Paris
Ils ont été interpellés par des policiers vers 16 heures à la sortie du cimetière de Charonne, dans le 20e arrondissement de la capitale. Selon l'AFP, ils venaient de rendre hommage à l'écrivain d'extrême droite Robert Brasillach, condamné à mort à la Libération pour des faits de collaboration, a précisé cette source.
Parmi les personnes en garde à vue figurent des personnalités connues de la mouvance d'ultradroite, dont l'ancien chef du groupuscule dissous les "Zouaves", Marc de Cacqueray-Valmenier. L'homme, âgé de 24 ans, a déjà été condamné et incarcéré ces dernières années.
Il est actuellement mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans l'affaire de l'agression de militants de SOS Racisme lors d'un meeting d'Eric Zemmour, président du mouvement d'extrême droite Reconquête, en décembre 2021.
De précédentes interpellations
En novembre 2023, 13 personnes, dont sept fichées S d'ultradroite, avaient déjà été interpellées à Paris pour des tags de croix gammées au sol dans le 18e arrondissement de la capitale.
Deux d'entre elles avaient été mises en examen pour apologie publique de crime ou délit, six autres pour refus de remettre aux autorités judiciaires le code de leur téléphone portable.
Plusieurs groupuscules d'ultradroite ont été dissous ces derniers mois par le gouvernement. Dernier en date, l'association d'ultradroite lilloise La Citadelle, qui s'était vu interdire l'organisation d'une soirée intitulée "Qu'ils retournent en Afrique" en février 2023, a été dissoute mercredi en Conseil des ministres.