Mort de Rayana lors d'un refus d'obtempérer: non-lieu pour les policiers, la famille annonce faire appel

La stupeur auprès de ses proches. Ce vendredi, nos confrères du Parisien ont dévoilé que les trois policiers qui ont ouvert le feu sur un VTC après le refus d'obtempérer de son conducteur en juin 2022 à Paris ont bénéficié d'un non-lieu. Leurs tirs ont causé la mort d'une jeune fille de 21 ans, assise sur le siège passager et totalement innocente.
Ce jeudi, la juge d'instruction chargée du dossier a rendu une ordonnance de non-lieu au bénéfice des trois policiers en retenant la légitime défense. Notamment, à l'avantage du policier responsable des tirs mortels.
La famille de la victime annonce faire appel
Ce samedi, Me Florian Lastelle, l'avocat de la famille de la victime, a de son côté réagi à cette annonce de non-lieu. Ce dernier a évoqué auprès de BFMTV la "sidération" de ses clients face à la "décision [de justice] épouvantable qui représente la délivrance d'un permis de tuer pour des policiers incompétents et menteurs".
Et d'ajouter que la famille de la victime se sent "méprisée" devant ce que l'avocat qualifie de "manque d'explications"
"Tous les moyens n'ont pas été mis en œuvre. Une reconstitution sur les lieux a été sollicitée. En la matière, il s'agit du b.a-ba. Cette reconstitution a été refusée par la juge d'instruction. Un recours a été fait, la cour d'appel devait statuer, la juge d'instruction n'a pas attendu que la cour d'appel statue pour rendre ce non-lieu", a expliqué Me Florian Lastelle.
L'avocat de la famille a aussi annoncé qu'une audience devant la cour d'appel a été demandée. Quant aux autres passagers de la voiture, présents lors de l'incident, ces derniers se portent également parties civiles.
Contacté, l'avocat des trois policiers, Me Laurent-Franck Liénard, réagit auprès de BFMTV. "La décision de non-lieu est à la fois logique et conforme au droit, malgré l’issue tragique des tirs appliqués par les policiers. Quand mon client a pris la décision difficile s’ouvrir le feu sur ce véhicule il était clairement en danger de mort. L’atteinte de la passagère est évidemment un drame mais ne résulte que du changement brutal de direction du conducteur au moment des tirs. Mon client n’a pas commis de faute pénale en tirant et c’est ce que la justice confirme par la décision de non-lieu qui a été rendue", explique-t-il.