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Meurtre de Philippine: un suspect de 22 ans interpellé à Genève

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Un homme de 22 ans, soupçonné d’avoir tué Philippine, une étudiante retrouvée morte dans le bois de Boulogne à Paris, a été interpellé ce mardi 24 septembre à Genève.

Un jeune homme de 22 ans de nationalité marocaine, soupçonné d’avoir tué Philippine, une étudiante retrouvée morte dans le bois de Boulogne à Paris vendredi dernier, a été interpellé ce mardi 24 septembre à Genève, a appris de sources concordantes BFMTV, confirmant les informations d’Actu17. "Une demande d’extradition va être adressée aux autorités suisses sans délai", indique le parquet de Paris. 

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Le corps sans vie de cette jeune femme avait été découvert dans le bois de Boulogne, dans l'ouest de Paris. Elle n'avait plus donné de nouvelles à ses proches depuis vendredi après-midi, après avoir déjeuné au Crous de son université, Paris-Dauphine.

Selon les informations de BFMTV, l’exploitation des caméras de vidéoprotection montre l’étudiante en train de marcher en direction du Bois de Boulogne après son déjeuner au CROUS. Ce même jour, dans la soirée, un retrait à un distributeur d’argent est effectué avec la carte bancaire de la victime, à Montreuil-sous-Bois en Seine-Saint-Denis.

Un suspect déjà connu de la justice

L'homme interpellé s'appelle Taha.O et est de nationalité marocaine. Le mobile et l'éventuel lien avec la victime, Philippine, ne sont pas connus pour le moment. Depuis le 18 juin dernier, il était sous OQTF, indique une source policière à BFMTV. Lorsque l'obligation de quitter le territoire français a été prononcée, il n'a déposé aucun recours pour s'y opposer.

Le suspect est arrivé en France depuis l'Espagne en 2019, alors qu'il avait 17 ans. L'homme a pu pénétrer sur le territoire de manière régulière avec un visa touristique valable du 13 juin 2019 au 27 juillet 2019. Du fait de sa minorité, il a été pris en charge par l'aide sociale à l'enfance du Val-d'Oise.

Peu de temps après son arrivée sur le territoire français, il a commis un viol sur une étudiante de 23 ans. Les faits se sont produits sur un sentier forestier à Taverny (Val-d'Oise). Il a été rapidement identifié par les enquêteurs de la Sûreté départementale du Val-d'Oise grâce à son ADN et interpellé. Après le procès, il a été condamné à sept ans de prison.

Après le premier viol et son interpellation, il a été écroué en détention provisoire dès le 5 septembre 2019, au centre pénitentiaire de Nanterre. L'individu a été transféré au centre de détention de Joux-la-Ville le 15 mars 2022, après sa condamnation. Puis il est ressorti le 20 juin 2024, pour aller directement en centre de rétention. Le suspect a donc exécuté quasiment 5 ans de prison sur les sept.

Le 3 septembre dernier, un juge des libertés et de la détention l'a fait ressortir du centre de rétention où il se trouvait avec une obligation de pointage et une assignation à résidence dans un hôtel de l'Yonne, lieu dans lequel il ne se présentera jamais. Le 6 septembre, le Maroc avait envoyé un laissez-passer consulaire, permettant son expulsion, mais à ce moment-là, l'homme était déjà dehors.

La demande de laissez-passer au Maroc a été émise le 18 juin 2024, mais pas par le bon service. Ainsi, le 24 juin, les autorités du royaume ont répondu que la demande devait être émise par la Direction Générale des étrangers en France (DGEF). La DGEF est donc sollicitée et émet cette demande de laissez-passer consulaire le 18 juillet 2024.

Alexandra Gonzalez et Stéphane Sellami avec Sylvain Allemand