Local du Petit Cambodge squatté: la justice ordonne l'expulsion "immédiate et sans délai" des occupants

Un local du Petit Cambodge est squatté depuis le mois de novembre. - BFM Paris
La justice ordonne l'expulsion "immédiate et sans délai" des squatteurs d'un local du restaurant le Petit Cambodge à Paris. Le tribunal judiciaire de Paris a rendu sa décision ce lundi, après une audience en référé la semaine dernière.
Depuis mi-novembre, ce local en travaux du 10e arrondissement qui doit devenir un nouveau restaurant, était occupé par un groupe militant qui hébergeait des sans-abris. Les gérants du Petit Cambodge avaient saisi la justice pour demander leur expulsion. Les militants qui occupent le local affichaient eux leur intention de dénoncer par leur action la gentrification du quartier. Les occupants doivent quitter les lieux dans les 48 heures, sous peine d'astreinte de 150 euros par jour de retard.
Des apéros organisés "sans aucun respect des mesures sanitaires"
Dans un communiqué, les avocats des gérants du Petit Cambodge se sont félicité de la décision du tribunal.
"Ce local était squatté de manière illicite. Pendant toutes ces semaines, les squatteurs se sont servis du restaurant pour organiser des apéros et des concerts, des débats sur la lutte anarchiste, un marché de Noël, des projections cinématographiques. Ce, sans aucun respect des mesures sanitaires imposées à tous", a dénoncé Me Marine Rogé.
Avec ce squat, les gérants du Petit Cambodge avaient évoqué une "nouvelle épreuve", alors que le restaurant avait été l'une des cibles des attentats du 13-Novembre. Ils espèrent désormais que les locaux n'auront pas été dégradés. "Ce serait catastrophique dans la situation économique actuelle", commente Simon Octobre, l'un des associés. Des salariés ont déjà été recrutés pour permettre au restaurant d'ouvrir dès que la situation sanitaire le permettra.