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Paris Île-de-France

"Les cantines seront fermées": un mouvement de grève prévu dès ce mardi dans le périscolaire à Paris

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Des agents du périscolaire seront en grève sur le temps du midi dès ce mardi 19 novembre, ce qui signifie que les cantines de certains établissements seront fermées. Le mouvement se poursuivra jusqu'à jeudi.

Nouvelle action du secteur du périscolaire. De nombreux agents d'écoles parisiennes seront en grève dès ce mardi 19 novembre et jusqu'à vendredi, à l'appel des syndicats SUPAP-FSU, CGT et CFDT. Des dates qui coïncident avec le Conseil de Paris, afin de faire entendre leurs revendications.

En conséquence, des activités périscolaires et les services à la cantine n'auront pas lieu dans certaines écoles durant l'interclasse, soit entre 11h25 et 12h25.

"Les cantines seront fermées, les parents devront récupérer leurs enfants à 11h30 afin de les faire manger, les ramener ensuite sur le temps scolaire à 13h30", explique sur BFM Paris Île-de-France Patricia Burda, du syndicat CFDT, ajoutant qu'au moins 200 écoles seront touchées par ce mouvement, sur les 650 écoles parisiennes (maternelles et élémentaires).

Des contrats et une revalorisation des salaires

Parmi les revendications des agents du périscolaire figurent notamment le reclassement des directeurs d'établissement en catégorie A ainsi que des contrats pour les vacataires, qui sont près de 5.000 à Paris.

"Des vacataires qui n'ont pas le droit aux congés, lorsqu'ils sont malades sont très peu remboursés par la Sécu, et qui ne disposent pas de contrats", souligne Patricia Burda. "Il y a eu des avancées à ce niveau, des contractualisations et des titularisations, mais ce n'est pas assez."

Les syndicats demandent également des primes pour les animateurs du périscolaire. Ces derniers sont au nombre de 15.000 dans la capitale, mais des postes restent encore à ce jour vacants, ajoutant une charge de travail supplémentaire à ceux en poste.

Alors qu'une école doit compter normalement un animateur pour 14 enfants en maternelle, et un pour 18 en élémentaire, beaucoup sont aujourd'hui les animateurs parisiens à devoir gérer une trentaine d'élèves.

"Quand vous arrivez, que les postes n'ont pas été pourvus, qu'il y a trois ou quatre animateurs absents, que vous vous retrouvez avec une trentaine d'enfants au lieu de 18, ce n'est pas les mêmes conditions", poursuit Patricia Burda. "Quand il manque cinq animateurs sur les écoles, on n'a pas le temps de faire des projets, on s'occupe de faire en sorte que les enfants soient tous rendus sains et saufs à leurs parents le soir."

Les syndicats estiment qu'une hausse de salaire des animateurs "permettrait peut-être" aux animateurs de mieux vivre ces conditions. Une réunion a eu lieu la semaine dernière avec la mairie de Paris, mais "n'a pas été extrêmement concluante". Une assemblée générale est prévue jeudi pour décider de la suite du mouvement.

Djena Tsimba avec Laurène Rocheteau