JO de Paris 2024: l'AP-HP va octroyer des primes pour les soignants renonçant à leurs vacances estivales

Une soixantaine de services (sur 800) auront besoin d'effectifs supérieurs à la normale estivale à cause de la compétition. Il faudra mobiliser environ 750 professionnels médicaux et para-médicaux supplémentaires par rapport.

L'AP-HP (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, hôpitaux publics parisiens) va octroyer des primes aux soignants qui renonceront à des vacances pour être présents pendant les Jeux olympiques de Paris, a-t-elle indiqué mercredi, en confirmant des informations du Parisien. Une information également confirmée à BFM Paris Île-de-France par le syndicat Sud Santé Solidarité APHP.

Une prime par semaine travaillée

Selon une porte-parole de l'AP-HP, ces primes concerneront les soignants d'une soixantaine de services (sur 800 environ au total) qui auront des besoins d'effectifs supérieurs à la normale estivale du fait des JO.

Les soignants qui renonceront à leurs vacances habituelles pour travailler bénéficieront d'une prime par semaine travaillée, de 2.500 euros brut pour les médecins, 1.200 euros brut pour les fonctionnaires hospitaliers de catégorie A (infirmier notamment), 1.000 euros brut pour les catégorie B, et 800 euros brut pour les catégorie C.

Les semaines de vacances non prises pourront être prises ultérieurement ou mises "dans un compte épargne temps", a précisé la porte-parole.

"L'idée c'est d'abord de prévoir"

Pour commencer à mettre en place le dispositif, l'AP-HP demande aux soignants des services concernés de déclarer plus tôt que d'habitude leurs intentions de vacances. Ils devront communiquer leurs voeux pour "la fin novembre", a indiqué la porte-parole.

"L'idée c'est d'abord de prévoir" les effectifs qui seront disponibles sur la période des JO, a-t-elle indiqué.

Selon les chiffres du Parisien, confirmés à BFM Paris Île-de-France et par l'AP-HP, il faudra mobiliser environ 750 professionnels médicaux et para-médicaux supplémentaires par rapport à une période estivale normale.

"Pourquoi les médecins ont 2500 euros?"

Cathy Le Gal, co-secrétaire générale du syndicat Sud Santé Solidarité AP-HP, a réagi à ces mesures auprès de BFM Paris Île-de-France. Elle affirme que les soignants ont donc "la contrainte de ne pas avoir de vacances" et que de plus, "ce n'est pas possible de profiter des Jeux olympiques".

"Pourquoi les médecins ont 2500€? Pourquoi, il n'y a pas une prime au global sur l'effort?", ajoute-t-elle.

Avant de terminer: "Les Jeux olympiques font appel à du bénévolat, donc certains de nos collègues seront mobilisés, il faudra les remplacer. Ça porte encore sur les mêmes (...) On n'est pas favorable (à perdre une semaine de vacances, ndlr), car c'est déjà galère les plannings ou de poser des jours."

Nicolas Dumas avec M.L. avec AFP