JO 2024: craignant des abus, Paris veut accélérer la lutte contre les locations Airbnb illégales

Paris renforce son dispositif de lutte contre les locations touristiques illégales. À l'approche des Jeux olympiques, la ville souhaite éviter que des propriétaires ne mettent dehors leurs locataires pour louer leur bien aux touristes à un prix plus élevé.
Dans la capitale, il n'est autorisé de mettre son logement sur des plateformes comme Airbnb ou Booking que 120 jours par an et uniquement s'il s'agit de la résidence principale. Ian Brossat, désormais sénateur, propose un délai minimum d'un an entre le congé donné à un locataire et le moment où le logement devient louable sur les plateformes.
"Leur propriétaire leur dit: 'maintenant, vous allez partir pour que je puisse récupérer le logement' et derrière, on les retrouvera sur Airbnb. Je vais donc déposer un amendement au Sénat qui vise à faire en sorte qu'il y ait un délai de carence", explique, au micro de BFM Paris Île-de-France, Ian Brossat.
Un amendement examiné le 28 novembre
L'ex-adjoint au logement de la capitale, à l'origine de cette proposition, désire "que lorsqu'il y a un congé pour reprise, c'est-à-dire que lorsque le propriétaire récupère le logement, il ne puisse pas pendant un an louer sur une plateforme de location touristique."
Et de poursuivre: "Nous ne voulons pas avoir des habitants qui soient remplacés par des touristes. Les logements doivent servir prioritairement à loger des gens qui sont là à l'année."
Cette mesure, inscrite dans un texte de loi transpartisan, sera examinée le 28 novembre à l'Assemblée nationale. À Paris, selon les chiffres de la ville, entre 20.000 et 30.000 logements à Paris sont des locations touristiques illégales. Les contrôles devraient également se multiplier d'ici les Jeux, a promis la conseillère déléguée chargée des plateformes locatives, Barbara Gomes.