Jets de peinture visant des lieux de la communauté juive: trois Serbes interpellés, la piste d'une ingérence étrangère privilégiée

Des jets de peinture verte sur les murs de la synagogue Agoudas Hakehilos à Paris, le 31 mai 2025 - Thibaud MORITZ © 2019 AFP
Trois hommes de nationalité serbe, soupçonnés d'être à l'origine des jets de peinture verte sur cinq lieux fréquentés par la communauté juive à Paris dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31, ont été interpellés près d'Antibes ce lundi 2 juin a appris BFMTV de source proche de l'enquête, confirmant une information du Figaro.
Ils ont été identifiés grâce à un travail des enquêteurs de la sûreté territoriale parisienne. La piste d'une ingérence étrangère est privilégiée, indique cette même source.
Des actes condamnés par Israël
Des actes de vandalisme, qui mettent les enquêteurs sur la piste d'une opération de déstabilisation, à l'instar des tags de cercueil avec l'inscription "soldat français en Ukraine" découverts en juin dernier ou encore des "Mains rouges" taguées sur le mur des Justes, au Mémorial de la Shoah, en mai 2024.
Dans cette affaire, trois Bulgares, soupçonnés de les avoir peintes, avaient été mis en examen et placés en détention provisoire en fin d'année dernière.
Les jets de peinture verte ont été immédiatement condamnés par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, la maire de Paris Anne Hidalgo et l'ensemble du spectre politique, et provoqué la colère d'Israël.
"Dans cette période où nous voyons monter la perte du vivre-ensemble, les haines, l'antisémitisme, qui n'est pas notre seul combat mais un combat majeur, nous ne pouvions pas dire 'allez, c'est un événement de plus'", a argué Gérard Larcher face aux journalistes, devant le Mur des Justes.
"Il est important de rappeler à chacun qu'il est chez lui dans cette République, et qu'il est protégé par les autorités, protégé par les institutions que nous représentons (...) et que nous ne laisserons jamais rien passer", a abondé Yaël Braun-Pivet.