Ile-de-france: des résidences du Crous vont être utilisées pour les JO de Paris 2024

L'entrée d'une résidence Crous. - Sameer Al-DOUMY
La nouvelle a suscité de nombreuses réactions d'indignation sur les réseaux sociaux. Des résidences étudiantes franciliennes gérées par le Crous vont être utilisées comme logements l'année prochaine pendant les Jeux olympiques de Paris 2024.
Les bâtiments en question seront réservés "aux volontaires et aux partenaires" de l'évènement sportif, précisent nos confrères de Challenges.
"Une réservation exceptionnelle de logements"
Les étudiants qui logent dans les résidences sélectionnées sont donc sommés de quitter les lieux au 30 juin 2024 afin de laisser la place à des acteurs de l'évènement.
"Les JO 2024 constituent un évènement exceptionnel pour notre pays. Les Crous, comme l’ensemble des acteurs publics, seront au rendez-vous pour assurer leur réussite", est-il écrit sur le compte Twitter des Crous.
"Accueil d’athlètes et de délégations étrangères, billetterie populaire, valorisation de la pratique sportive des étudiants, mais aussi une réservation exceptionnelle de logements durant la période estivale… Le réseau Cnous-Les Crous prend part à cette organisation", confirme l'institution.
D'après les informations de Challenges, 3000 appartements vont être concernés en Ile-de-France sur un total de 22.500 logements Crous dans la région. Sur Twitter, le Crous précise que 30% des logements sont inoccupés à ce moment de l'année.
Les étudiants qui le souhaitent seront "relogés"
"En l’absence de cours, l’été correspond à une période durant laquelle de nombreux logements publics gérés par les Crous ne sont pas occupés, alors que les besoins seront exceptionnellement très élevés dans cette période", argue le réseau.
"Les étudiants souhaitant rester en Île-de-France durant la période pourront être relogés. Enfin, ceux pour qui le logement est renouvelé sont assurés de le retrouver à la rentrée de septembre 2024, sans payer de loyer sur la période estivale", promet le réseau des Crous.
Réactions indignées
Outre de nombreuses réactions d'internautes outrés, le syndicat étudiant 'L"Union étudiante" a également dénoncé "fermement cette situation", fustigeant des "JO de la honte".
Plusieurs élus ont également pris la parole sur les réseaux sociaux pour dénoncer la "réquisition" de logements étudiants. "Quel scandale", a par exemple écrit la députée (LFI) du Val-de-Marne Clémence Guetté.
"Après les expulsions d’hôtels sociaux, voila venue la réquisition de logements CROUS. L’organisation des Jeux Olympiques et paralympiques ne doit pas se faire sur le dos des plus précaires", a quant à elle réagit la députée (EELV) de Paris, Sandrine Rousseau.
"Les étudiants n’ont pas à toujours être la variable d’ajustement, il est grand temps de commencer à les respecter", a également appelé sur Twitter le député LFI du Val-de-Marne Louis Boyard.