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Paris Île-de-France

Hausse du pass Navigo en 2024: Valérie Pécresse espère "une bonne nouvelle" la semaine prochaine

Pass Navigo (illustration)

Pass Navigo (illustration) - PHILIPPE LOPEZ / AFP

Le prix du pass Navigo devrait augmenter en 2024 après être déjà passé de 75,20 à 84,10 euros au 1er janvier 2023. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a indiqué ce mercredi matin qu'elle espérait pouvoir apporter des informations la semaine prochaine.

"J'espère pouvoir vous apporter quelques bonnes nouvelles d'ici le prochain conseil d'administration d'Île-de-France Mobilités, la semaine prochaine", a indiqué la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse ce mercredi lors des questions orales du conseil régional, à propos de la potentielle augmentation du pass navigo en 2024. "Je souhaite que les hausses de tarifs pour les usagers, soient les plus basses possibles", a-t-elle ajouté.

Au mois de juin, après les assises du financement des transports, "la Première ministre et le ministre des Transports ont accepté de signer un engagement à ce que la part de la fiscalité, 52%, qui finance nos transports, soient maintenues d'ici 2028. Et que la part des collectivités locales et des usagers, qui est à 47,5%, soit-elle aussi maintenue", a rappelé l'élue.

Sauf que la semaine dernière, nos confrères des Échos indiquaient que le "projet de loi de finances 2024 ne prévoit pas de relever le plafond du versement mobilité", une taxe payée par les entreprises de plus de 11 salariées pour les transports en commun.

La menace de ne pas ouvrir les nouvelles lignes en 2024

"À ce stade évidemment, il n'y a rien dans le projet de loi de finances, mais nous avons des discussions qui avancent avec le ministre des Transports et la Première ministre", répond Valérie Pécresse. Cela revient à augmenter les impôts des entreprises, ce à quoi "Bercy s'y oppose farouchement", précisaient les Échos.

La hausse de cette taxe ne concernerait que Paris et sa petite couronne. "Il serait injuste de faire payer les entreprises de la grande couronne, qui n'auront pas de nouveaux transports, pour les territoires qui vont en avoir", souligne l'ancienne candidate à l'élection présidentielle.

"Nous attendons de la part de l'état un financement à hauteur de 600 millions d'euros de taxes nouvelles pour l'année 2024", a rappelé la présidente d'Île-de-France Mobilités Valérie Pécresse. Et elle a réitéré ses menaces de ne pas ouvrir les nouvelles lignes, si elle n'avait pas les recettes nécessaires.

"Je ne ferai pas fonctionner les transports en commun de l'Île-de-France à perte. D'abord, je n'en ai pas le droit, ça n'existe pas. Donc, je l'ai dit, nous n'ouvrirons pas les nouvelles lignes en 2024 si nous n'avons pas de quoi financer leur fonctionnement." Et de poursuivre: "Cette décision, nous la prendrons la semaine prochaine lors du conseil d'administration d'Île-de-France Mobilités".

En plus de la contribution des entreprises, Valérie Pécresse espère un triplement de la taxe de séjour, qui pourrait rapporter 200 millions d'euros. Pour obtenir la hausse du versement mobilité et de la taxe de séjour, il faut que le Parlement approuve ces changements.

Un tarif spécifique Jeux olympiques

Par contre, Île-de-France Mobilités peut décider des hausses des contributions des collectivités et du prix du pass Navigo. Les départements franciliens indiquaient la semaine dernière qu'ils "souhaitent avoir également leur mot à dire sur les négociations du budget d'Île-de-France Mobilités pour 2024 entre la région et l'État."

"Je pense qu'il serait mieux que l'on soit ensemble pour prendre les bonnes décisions plutôt qu'elles nous soient imposées ou que l'on soit dans l'incapacité de les appliquer", tranchait vendredi Georges Siffredi, président du département des Hauts-de-Seine. "On ne veut pas seulement être là pour payer à la fin."

"Je souhaite que les collectivités locales soient elles aussi au rendez-vous", a répondu Valérie Pécresse afin de limiter les hausses pour les usagers. "Là aussi, je m'y arrête une seconde. Quand on parle d'usager, il y a deux types d'usagers en 2024. Il y aura les usagers du quotidien et il y aura les visiteurs des Jeux olympiques et paralympiques. Je prends l'engagement, je ne ferai pas payer les surcoûts des Jeux olympiques et paralympiques de 200 millions d'euros par les Franciliens. 200 millions, c'est 7€ d'augmentation du Navigo et il n'en est pas question. Donc, nous aurons un tarif spécifique Jeux olympiques, pour que les surcoûts soient financés par les spectateurs de ces Jeux".

Nicolas Dumas avec Astrid Bergère