Grève du 7 février: la mairie de Paris à nouveau fermée en solidarité avec le mouvement social

INFO BFM Paris Île-de-France. Comme le 31 janvier dernier, l'hôtel de ville parisien sera fermé toute la journée au public. Deux affiches seront également déployées sur la façade pour exprimer le soutien de la municipalité aux opposants à la réforme des retraites.

L'initiative avait été fortement critiquée par les oppositions. Comme lors de la mobilisation précédente pour protester contre la réforme des retraites, les portes de l'Hôtel de ville de Paris resteront closes ce mardi 7 février, a appris BFM Paris Île-de-France.

La mairie de Paris a décidé de reconduire le dispositif mis en place le 31 janvier dernier, fermant l'accès de l'hôtel de ville au public. Des banderoles, portant l'inscription "Mairie solidaire avec le mouvement social" seront également déployées sur la façade du bâtiment. Anne Hidalgo, qui soutient le mouvement, n'appelle cependant pas les agents à la grève.

La crèche et la Halte femmes ouvertes

L'exposition "Capitales", l'accueil du public, la bibliothèque administrative et la boutique ne seront donc pas accessibles. La crèche restera, elle, ouverte, sauf si le nombre de grévistes contraint à sa fermeture. La Halte femmes sera également accessible.

Concernant les agents non-grévistes, ils sont appelés à avoir recours au télétravail. Ceux qui ne sont pas en mesure de télétravailler pourront accéder aux lieux, tout comme l'ensemble des élus et des collaborateurs des groupes politiques.

Par ailleurs, les services essentiels des mairies d’arrondissement resteront accessibles au public, notamment en matière d’état-civil. Tous les mariages seront assurés, a appris BFM Paris Île-de-France. La décision ou non de fermeture relève de chaque maire d'arrondissement.

Vives critiques

Déjà appliquées lors de la grève du 31 janvier dernier, la décision de la mairie de Paris avait suscité un tollé chez les élus d'opposition. Invitée de BFM Paris Île-de-France, Nelly Garnier, conseillère du groupe "Changer Paris", avait notamment dénoncé une "décision choquante" et une "déception pour les Parisiens".

Aurélien Véron, lui aussi conseiller du groupe "Changer Paris" avait, quant à lui, accusé Anne Hidalgo de "mépriser les règles de l'Etat de droit", de "s'asseoir sur le principe de continuité de service public" et d'"instrumentaliser la mairie".

Plusieurs mairies d'arrondissements avaient, elles aussi, fait le choix de fermer en soutien au mouvement social, comme d'autres mairies d'Île-de-France, dont celle de Villejuif.

Nicolas Dumas et Sarah Boumghar