État de santé, famille d'accueil: que va devenir Santiago, retrouvé aux Pays-Bas?

Le petit Santiago a été retrouvé par les autorités vendredi 25 octobre, à Amsterdam (Pays-Bas), quatre jours après son enlèvement par ses parents. Si l'état de santé du bébé a été jugé comme "bon" au moment où il a été pris en charge, les prochaines heures s'annoncent importantes pour ce nourrisson, grand prématuré âgé d'une vingtaine de jours.
Après avoir retrouvé le petit Santiago et ses parents, lors d'une interpellation réalisée aux alentours de 19 heures dans un hôtel de la capitale des Pays-Bas, la police hollandaise a annoncé vendredi que "le bébé est actuellement hospitalisé pour recevoir les soins dont il a besoin". Dans un communiqué, le parquet de Bobigny a annoncé que "son rapatriement en France [...] sera organisé lorsque ce sera médicalement possible."
Suivi et alimentation adaptés
"Normalement la prématurité, c'est plutôt des prématurités tardives d'environ deux semaines avant le terme. Là, on est de l'ordre de huit semaines. Il est maintenant à trois semaines de vie, mais cela n'empêche qu'il va devoir retourner dans un contexte adapté de néonatalogie", souligne Aurel Guedj, médecin et consultant santé pour BFMTV.
L'enfant doit désormais bénéficier d'une surveillance complète et continue, celui-ci étant né avec près de deux mois d'avance sur le terme normal. Après l'enlèvement, les autorités s'étaient alarmées du fait que le petit Santiago était "en grand danger" à chaque heure passée loin de toute surveillance médicale spécialisée.
Il était en effet incapable de se nourrir au sein ou au biberon lorsqu'il était en maternité. Les bébés prématurés ont cependant besoin d'une alimentation adaptée pour poursuivre leur développement.
"On a regardé sa fréquence cardiaque, sa fréquence respiratoire, sa coloration cutanée, sa température", analyse Aurel Guedj.
"Les jours qui suivent, on sait que cet enfant a été dans un milieu inadapté donc on va bien suivre sa température pour voir s'il ne fait pas une infection, on va aussi surveiller son évolution au niveau du poids. Toutes ces choses vont nécessiter un suivi plus poussé que ce qui aurait normalement été nécessaire", rappelle encore Aurel Guedj.
Garde de l'enfant
Le procureur de la République de Bobigny Éric Mathais a pris une ordonnance de placement provisoire mardi 22 octobre, juste après la disparition de l'enfant. Cette décision permet d'instaurer un cadre juridique afin de placer l'enfant dans une pouponnière.
Les parents, qui étaient sous le coup d'un mandat d'arrêt international, sont désormais sous l'autorité de la justice néerlandaise. Ils peuvent s'opposer à leur transfert vers la France. Toutefois une extradition vers la France devrait se faire sous quelques semaines.
Une fois sur le territoire français, les parents devraient faire face aux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Bobigny en vue de leur mise en examen.