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Paris Île-de-France

Essonne: les parents de lycéens sans affectation veulent porter plainte contre le rectorat

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Si la situation s'est améliorée, de nombreux élèves n'ont pas pu faire leur rentrée faute de places et d'enseignants.

Ils veulent porter l'affaire devant la justice. En Essonne, une trentaine de parents dont les enfants, des lycéens, n'ont toujours pas reçu d'affectation pour cette rentrée et ne vont donc pas en cours, veulent déposer plainte contre le rectorat. Les parents concernés se sont regroupés en association et sont représentés par un avocat. Ils sont soutenus par Farida Amrani, députée (Nupes) de la première circonscription en Essonne.

"C'est la première fois que l'on va porter plainte contre le recteur", a affirmé l'élue au micro de BFM Paris Île-de-France. "Contre l'État, c'est difficile, mais le recteur se fait le porte-parole de l'État, et il a l'obligation de scolariser et de former cette jeunesse", a-t-elle ajouté.

S'ils étaient environ 900 au début du mois de septembre, "la situation s'améliore en Essonne mais il reste des centaines d'élèves sans affectation", selon Farida Amrani. 100 à 200 adolescents seraient dans ce cas.

"Je pense que les fautes sont partagées. L'État, notamment, ne met pas assez de professeurs à disposition des établissements. Mais également la Région, qui n'a pas pris en compte la démographie montante", a-t-elle argué.

La Défenseure des droits se saisit du dossier

Pour expliquer cette situation, qui touche essentiellement la filière professionnelle, le rectorat avance un manque de places mais aussi d'enseignants.

La Défenseure des droits, Claire Hédon, a annoncé s'être autosaisie du dossier le 27 septembre dernier: "la Défenseure des droits a décidé de se saisir d’office de la situation à laquelle sont confrontés de nombreux élèves, notamment en Île-de-France, se trouvant dans l’impossibilité de s’inscrire et de poursuivre leur scolarité au lycée, en particulier dans les filières technologique et professionnelle, certains d’entre eux ayant reçu entre autres propositions celle de redoubler faute de places disponibles".

Une bonne nouvelle pour la députée Farida Amrani: "J'espère de tout coeur que ça puisse aller dans le bon sens [...] les parents ne veulent pas laisser leurs enfants sans études parce que c'est l'avenir pour eux".

Sarah Boumghar