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Paris Île-de-France

Essonne: 12 personnes jugées pour le viol collectif d'une adolescente

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Illustration - AFP

Les faits remontent au 28 mai 2013. La victime, âgée de 17 ans, a été violée dans un parc public de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) par de nombreux individus.

Déjà neuf ans que sa vie a basculé. En mai 2013, une jeune femme de 17 ans a été violée dans un parc public de Sainte-Geneviève-des-Bois, en Essonne, par de nombreux hommes, tous mineurs.

A partir de ce lundi, et jusqu’au 2 décembre, douze personnes sont jugées par la cour d’assises des mineurs de l’Essonne pour "viol en réunion" et "complicité de viol en réunion", rapporte Le Parisien. Dix autres ont été renvoyés devant le tribunal pour enfants, car âgés de moins de 16 ans au moment des faits, pour "viol", "complicité de viol" et "abstention d’empêcher un crime".

Le jour des faits, la jeune femme retrouve un garçon avec qui elle échange sur les réseaux sociaux au parc Pierre, à Sainte-Geneviève-des-Bois. Ils se baladent puis finissent par s'embrasser dans les toilettes publiques. Un rendez-vous entre deux adolescents des plus classiques avant que n’arrive une bande du quartier Saint-Hubert, rapporte Le Parisien. Ces derniers se mettent à tambouriner à la porte.

"Si mes potes t'ont baisée, alors moi aussi je te baise"

D’après Le Parisien, le copain de la jeune femme ouvre la porte sous la pression de la bande et se fait jeter de force dehors. Commence alors deux heures de calvaire pour l'adolescente. Les membres de la bande, une dizaine d’hommes, auraient abusé d'elle, un à un. Le garçon avec qui elle avait échangé un baiser l’aurait également violée. "Si mes potes t’ont baisée, alors moi aussi, je te baise", lui aurait-il lancé, d’après le quotidien.

Dehors, personne ne vient à son secours. Au contraire, une file d’attente se crée, des préservatifs sont distribués. Après deux heures d'horreur, la victime parvient à prendre la fuite. Ces faits inqualifiables, elle va rapidement les dénoncer auprès des forces de l’ordre. Une enquête est ouverte.

Des ADN sont découverts sur les préservatifs disséminés autour des toilettes publiques. Ils permettent aux policiers de remonter à certains suspects. L'enquête s’oriente vers une bande locale surnommée la MAG (Mafia African Ghetto), rapporte Le Parisien.

Ils nient les relations sexuelles

Deux vagues d’interpellation sont menées pour mettre la main ces agresseurs, la dernière remonte au mois de février 2014. A cette époque, le parquet d’Evry précisait que les neufs interpellés reconnaissaient "tous plus ou moins" avoir été sur les lieux, mais niaient avoir eu des relations sexuelles avec la victime.

D’après Le Parisien, le garçon avec qui la victime avait rendez-vous a reconnu une relation consentie, précisant qu'elle "n’avait pas dit non" et "ne chipotait pas". Une autre question se pose: la jeune femme est-elle tombée dans un guet-apens?

Parmi les 12 accusés, deux comparaîtront détenus, précise le quotidien. Le premier a été condamné en 2020 à 12 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d’un homme de 26 ans dans les Hauts-de-Seine. Le second a été condamné à 7 ans de prison pour un braquage avec violences aggravées. Enfin, quatre autres ont été mis en examen pour tentative de meurtre en bande organisée lors d’une rixe entre bandes.

C.L.