"Elle pleure tout le temps": la mère de l'enfant frappée par une enseignante à Paris donne de ses nouvelles

Près d'une semaine après les violences subies par une élève de 3 ans dans une école du 15e arrondissement de Paris, Rachel, mère de famille, invitée de BFMTV ce mardi 10 septembre, a indiqué que sa fille "n'allait pas bien du tout".
"Elle n'est vraiment pas bien du tout. Elle pleure tout le temps. Elle jette des trucs par terre, elle ne veut pas jouer avec ses frères. Aujourd'hui, j'ai besoin urgement d'un psychologique pour la suivre", a-t-elle ajouté.
"J'étais sous le choc après avoir vu la vidéo"
Ce jour-là, le mercredi 4 septembre dernier, la scène est filmée par une maman d'élève présente dans la classe. Le lendemain, cette dernière retrouve Rachel, la mère de la jeune fille, devant les grilles de l'école. Très vite, elle cherche des explications auprès de la directrice de l'école.
"Quand j'ai parlé avec elle devant tous les parents, elle m'a dit: 'elle l'a juste tapée, elle ne l'a pas tuée'", explique à BFMTV la maman, qui a déposé plainte avec le père de l'élève.
Lorsqu'elle prend connaissance de la vidéo, la mère de famille est "sous le choc". "Je n'aurais jamais imaginé ça de la part de la maîtresse", a-t-elle ajouté.
Sa fille, quelques heures après les faits, s'est plainte de douleur. "Ma fille m'a parlé le jour même en me disant 'mon dos est rouge, la maîtresse m'a frappé'", grince Rachel. Les deux jours après, "elle pleurait en disant qu'elle ne voulait pas aller à l'école". Aujourd'hui, selon sa maman, la petite fille "ne fait pas confiance aux gens, elle a fait une grande crise. Elle est collée à moi."
L'enseignante "regrette profondément"
De son côté, l'enseignante, qui a été suspendue à titre conservatoire, "regrette profondément son geste", a appris BFMTV de son avocat. Elle se trouve aussi "en état de choc", a ajouté son conseil.
Après la plainte des parents déposée à Issy-les-Moulineaux dans les Hauts-de-Seine, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire. Il devrait toutefois se dessaisir au profit du parquet de Paris, où se sont produits les faits.
L'institutrice, qui enseigne dans cet établissement depuis une dizaine d'années, a été reçue par la directrice d'établissement vendredi 6 septembre dernier, puis par l'inspectrice d'académie. Elle a, par la suite, reconnu les faits et présenté ses excuses à la famille.