Moisissure, fuites d'eau: quatre mois après les JO, des logements du village des médias à Dugny déjà insalubres

Certains habitants, installés depuis le 17 décembre 2024 dans l'ancien village des médias, dénoncent des malfaçons dans leurs logements.

À peine quatre mois après la fin des Jeux olympiques et paralympiques, le village des médias fait encore parler. Nombreux sont ceux qui ont pu faire l'acquisition de ces logements, et s'y installer, dès le 17 décembre dernier. Certains ont rapidement déchanté.

Moisissure dans les colonnes d'eau, volets cassés, fuites d'eau et finissions parfois bâclées par le constructeur, attendaient ces nouveaux propriétaires. Alamine était parmi les premiers à s'installer dans l'ancien village média à Dugny: "J'ai un volet roulant qui a été disqué à la disqueuse, j'ai toutes les poignées de mes portes où ce n'est pas la bonne serrure, elles sont trop petites."

"Pour moi, c'est inadmissible"

Il a donc décidé de mettre le constructeur face à ses responsabilités. En visite dans son appartement, le directeur de la société Amétis, la société à l'origine de la construction du village olympique, Laurent Dukeyne, lui répond: "Il y a deux, trois sujets qui sont un petit peu désagréable, mais on est présent, on est là."

Une réponse peu convaincante pour ce père de famille. "L'humidité et la moisissure, ce sont de très gros problèmes, j'ai quand même deux bébés. Pour moi, c'est inadmissible de nous faire rentrer dans des logements avec de l'humidité, de la moisissure et des fuites d'eau", déplore Alamine.

La moisissure dans les logements n'est effectivement pas sans conséquences. "Les moisissures d'humidité créent de l'aspergillius", un champignon qui peut provoquer allergies et problèmes respiratoires s'il contamine les poumons, expliquait Maxime Gay, directeur d'une agence Murprotec spécialisée dans le traitement de l'humidité et de la pollution de l'air intérieur, à l'AFP.

Des interventions prévues très prochainement

Ils sont une quarantaine de propriétaires concernés pas ces malfaçons. "Est-ce qu'on arriverait à satisfaire 100% des gens? Non. Le monde est fait comme ça. Malgré tout il y aura toujours des gens qui seront mécontents", explique Laurent Dekeyne.

"Mais ce n'est pas parce qu'ils sont mécontents qu'on ne s'en occupe pas. On va continuer de les suivre pour, qu'à la fin, ils soient satisfaits."

Le maire de la ville de Dugny a contacté, au début du mois de janvier, Amétis. Cette dernière promet de faire le nécessaire pour répondre à tous les habitants affectés, et a affirmé que des interventions allaient débuter dans les prochains jours.

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