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Paris Île-de-France

Dans les coulisses de la restauration de l'obélisque de la Concorde

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Le monument vieux de 3000 ans est désormais entouré d'échafaudages afin de permettre des travaux de rénovation. L'objectif est de lui redonner son éclat en vue notamment des Jeux Olympiques de 2024.

Le plus ancien monument de Paris actuellement en travaux. Depuis environ une semaine, l'obélisque de la Concorde, vieux de 3000 ans, est en train d'être rénové, une première depuis 60 ans. Cette opération est réalisée notamment en prévision des Jeux Olympiques de Paris de 2024, alors que plusieurs épreuves doivent être organisées sur la place de la Concorde.

“Retrouver tout l’éclat de l’obélisque”

"Nous avons pensé que l'anniversaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion, 200 ans cette année au mois de septembre, était une occasion de retrouver tout l'éclat de l'obélisque pour les Jeux olympiques, et de le remettre à la disposition des visiteurs pour un coût qui avoisine les 800.000 euros", justifie Laurent Roturier, directeur régional des affaires culturelles d'Ile-de-France au micro de BFM Paris.

Les travaux prévus autour du monument sont conséquents. Un ascenseur de 14 étages a été installé pour permettre aux ouvriers et aux restaurateurs de circuler sur les échafaudages mis en place autour du monument de 270 tonnes et de 30 mètres de haut.

"Le monument est protégé par une bâche ornée d’une œuvre de Jonathan Sobel, ancien élève des beaux-arts de Paris et lauréat de l’appel à projet organisé avec l’école", ajoute la ministre de la Culture Roselyne Bachelot sur Twitter.

Un nettoyage minutieux

Parmi les travaux prévus sur le monolithe, le pyramidion, la partie située au sommet de l'obélisque, doit être aussi restaurée.

"Quand l'obélisque est arrivé à Paris, il n'avait plus de pyramidion. Il a été décidé de pouvoir retrouver l'éclat d'origine, donc on installe à son sommet du bronze, et sur le bronze, de la feuille d'or. Ça sera un nouveau phare à Paris, qui luira au soleil. Ça sera un témoin, un symbole exceptionnel qui sera transmis aux générations qui arrivent", s'enthousiasme Laurent Roturier.

Afin de nettoyer le vieux monument égyptien, les restaurateurs doivent travailler minutieusement avec des techniques délicates: des éponges, de la vapeur d'eau ou encore la technique du micro sablage.

"On est sûr de ne pas endommager la surface, on est sûr de n'enlever que les croûtes noires de pollution. On voit que la pollution se loge préférentiellement dans les fonds des reliefs", explique à BFM Paris, le restaurateur Bruno Szkotnicki, en montrant une partie du monument pas encore nettoyée.

Les échafaudages autour de l’obélisque de la Concorde devraient être enlevés dans six mois, date prévue de la fin des travaux.

Joris Crolbois, Ariane Limozin avec Gauthier Hartmann