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Paris Île-de-France

"Ça devient pénible": la mairie de Rungis prend un arrêté contre les voitures d'auto-école

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Face à la prolifération de voitures d'auto-école sur ses axes routiers, la mairie de Rungis a pris un arrêté interdisant les manœuvres dans plusieurs rues de la ville.

Les voitures d'auto-école ne sont plus les bienvenues à Rungis. Face à l'exaspération des conducteurs chevronnés, régulièrement ralentis par des élèves en plein apprentissage, la mairie a pris un arrêté visant à interdire les manœuvres de stationnement dans une vingtaine de rues.

La ville accueille un centre d'examen du permis de conduire, ce qui la rend très prisée par les formateurs pour faire s'exercer leurs élèves. "Il y en a tout le temps, tous les jours, toute la journée...", affirme Guillaume, habitant de Rungis.

"Quand on est pressé c'est un peu agaçant. Ça ralentit la circulation et il faut être très vigilant", poursuit Véronique.

Une réglementation de plus en plus restrictive

Les manœuvres des apprentis conducteurs s'effectuent souvent dans des rues à sens unique, ce qui crée des embouteillages. "Contrairement à ce que les gens peuvent croire (...), on est un petit village de 6.000 habitants. Comme on a un centre d'examen sur la ville, nous avons des autos-écoles en permanence. À un moment donné, cela devient pénible...", se plaint Bruno Marcillaud, maire de Rungis.

L'arrêté pris par la ville interdit aux élèves de s'exercer à manœuvrer dans vingt rues de la ville et deux parkings, du lundi au samedi entre 8h et 18h. Il s'ajoute à l'interdiction de circulation des voitures écoles les dimanches et les jours fériés décidés en 2022.

Cette décision est une mesure de bon sens qui n'entrave pas la formation des jeunes conducteurs selon Alice Rolo, monitrice indépendante. "Effectuer certaines manœuvres, à certaines heures, dans certaines rues peut embêter les gens (...). Si on veut manœuvrer on va ailleurs, on peut aller n'importe où", estime-t-elle.

Mathias Fleury