"C'est la fonction qui est attaquée": un élu apparenté LFI se défend après son slogan comparant Macron à Louis XVI

Un slogan très critiqué. Devant le siège du parti présidentiel Renaissance ce dimanche, des manifestants contre la réforme des retraites ont scandé "Louis XVI, on l'a décapité, Macron, on peut recommencer". Des paroles reprises par l'élu régional apparenté LFI Christophe Prudhomme. Sur le plateau de BFMTV ce lundi, le délégué national CGT santé se défend de tout appel à "décapiter" le président de la République.
"Ce n'est pas l'homme qui est attaqué, c'est la fonction", assure-t-il.
"Moi je prèfere que la colère s'exprime verbalement (...) "On a le droit, je pense, d'exprimer sa colère. C'est symbolique", martèle-t-il, ne jugeant "pas totalement anodin" le "rapport avec 1789."
Depuis l'usage du 49.3 par le gouvernement pour faire passer la réforme des retraites sans vote à l'Assemblée nationale, le slogan "Louis XVI, on l'a décapité, Macron, on peut recommencer" est de plus en plus populaire dans les cortèges.
"C'est plus qu'un roi, c'est le dieu de l'Olympe, c'est Jupiter"
Mais cette phrase choque de nombreux responsables politiques et observateurs, qui dénoncent un manque de respect à la fonction du président de la République. "Le respect de la fonction... Si on compare Monsieur Macron à un roi, c'est plus qu'un roi: c'est le dieu de l'Olympe, c'est Jupiter", ironise Christophe Prudhomme.
"Les termes ont une importance", reconnaît le conseiller régional, qui a dit par ailleurs avoir trouvé choquante l'expression "désengorger les urgences" utilisée par Emmanuel Macron.
La comparaison entre la décapitation de Louis XVI et la démission souhaitée par les manifestants du président de la République "est une image", assure Christophe Prudhomme.
"Elle peut choquer certains, mais j'ai eu aussi beaucoup de retours positifs", affirme-t-il.
Des propos condamnés
Reste que le slogan ne passe pas. "Je condamne fermement les propos du conseiller régional LFI d'Île-de-France Christophe Prudhomme", a écrit Valérie Pécresse sur son compte Twitter. "Cet appel à la violence et à la haine contre le président de la République est intolérable et déshonore son mandat de conseiller régional", a-t-elle affirmé.
Vincent Jeanbrun, président du groupe Île-de-France Rassemblée -majoritaire et celui dont fait partie Valérie Pécresse-, exige quant à lui des sanctions envers l'élu LFI.