Attaque au couteau à la gare de Lyon: pourquoi la garde à vue du suspect a finalement été levée?

La garde à vue du suspect dans l'attaque au couteau qui a fait trois blessés, dont un grave ce samedi 3 février à la gare de Lyon, a été levée dans la soirée. Interpellé samedi matin peu après les faits, le suspect avait en sa possession des médicaments attestant qu'il "souffre de troubles psychiatriques", avait indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.
Dans l'après-midi, un premier examen médical avait été réalisé, au terme duquel le médecin avait jugé son état compatible avec le régime de la garde à vue.
Mais dans la soirée, une seconde expertise, plus poussée, a été réalisée. À l'issue de cet examen dit "de comportement", qui s'intéresse davantage à la santé psychiatrique du suspect, il a finalement été décidé que l'état de santé de l'individu n'était pas compatible avec le régime de la garde à vue.
Cette dernière a donc été levée, et le suspect a été pris en charge par l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris. Mais cela ne signifie pas pour autant que le suspect va être remis en liberté.
"Ce n'est pas parce qu'on a une garde à vue qui est levée pour raison médicale que l'enquête est stoppée", explique à BFMTV William Maury, délégué national nuit du syndicat Alliance police. "Au contraire, les actes d'enquête se poursuivent, sans la présence de l'auteur présumé dans les locaux de garde à vue. (...) Ça n'empêchera pas de reprendre la garde à vue une fois que l'état sera compatible."
De son côté, le parquet national anti-terroriste (PNAT) avait demandé une évaluation du profil de l'homme interpellé à la section anti-terroriste de la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, avait appris BFMTV. Cette expertise devait notamment permettre au PNAT de déterminer si l'affaire revêtait une dimension terroriste.
Samedi, le préfet de police avait assuré qu'il n'y avait pas pour le moment "d'éléments qui laissent à penser que ce puisse être un acte terroriste".