Agression de la maire du 12e arrondissement de Paris: prison ferme requise contre le prévenu

Le tribunal correctionnel de Paris. - Zakaria ABDELKAFI
En juin dernier, Emmanuelle Pierre-Marie, maire (EELV) du 12e arrondissement de Paris, a été violemment agressée par un conducteur en scooter qui avait tenté de lui rouler dessus après l’avoir copieusement insulté et menacé.
Agressée en raison de sa fonction
Le suspect comparaissait, mardi 2 avril, pour violences sans Incapacité temporaire de travail avec usage d’une arme, outrage à personne dépositaire de l’autorité publique et menace de mort contre personne investie d’un mandat électif devant le tribunal correctionnel de Paris.
L'élue s'était exprimée publiquement sur ses réseaux sociaux après l'agression. "Il m'a percutée volontairement avec sa moto. Avant de reculer pour tenter de me refoncer dessus", rapportait Emmanuelle Pierre-Marie sur X.
En juin dernier, le conducteur du scooter l'avait violemment agressée après que cette dernière, qui roulait à vélo, lui avait indiqué qu’il circulait en sens interdit. Un échange au cours duquel elle lui avait décliné sa fonction. Des passants étaient venus au secours de l'élue en empêchant l’agresseur de lui rouler dessus avec son scooter.
Ce mardi 2 avril, Anne Hidalgo et plusieurs élus de la ville, ont affiché leur soutien à l’élu en assistant à l’audience. "Un homme a été jugé cet après-midi pour avoir insulté, menacé de mort et agressé physiquement avec sa moto une élue de la République alors même qu’elle lui avait annoncé sa fonction de maire", a déclaré la maire de Paris après l’audience.
Décision mise en délibéré
"Ces violences sont inacceptables et n'ont pas leur place dans notre ville, ni ailleurs en France." Le procureur de la République a requis une peine de 20 mois de prison dont 12 à 14 mois avec sursis probatoire pendant 30 mois ainsi qu’un aménagement ab initio en détention à domicile sous surveillance électronique de la partie ferme contre le conducteur du scooter.
La confiscation du scooter et l’interdiction de détenir une arme pendant cinq ans ont également été demandées à titre de peines complémentaires. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au mardi 7 mai.