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Paris Île-de-France

Affichage municipal à Paris: le Modem réclame une charte pour distinguer "information ou propagande"

L'hôtel de ville de Paris (Illustration)

L'hôtel de ville de Paris (Illustration) - AFP

Lors du Conseil de Paris du 11 au 14 février, les élus vont examiner une délibération pour prolonger le contrat sur les affichages municipaux. Le groupe Modem en profitera pour proposer à l'exécutif l'adoption d'une charte pour clarifier la nature des messages publiés par la mairie.

Un groupe d'élus d'opposition réclame un encadrement de la communication de la mairie de Paris. Alors que le Conseil de Paris doit se prononcer lors des séances programmées du 11 au 14 février sur le contrat des affichages sur le mobilier urbain notamment les panneaux, les élus Modem réclameront une charte pour "garantir une distinction explicite entre les informations pratiques et d'intérêt général et toute forme de communication institutionnelle ou sociétale qui pourrait être perçue comme partisane", indique la motion que BFM Paris Île-de-France a pu consulter.

"Communication très orientée"

Les centristes espèrent ainsi faire obstacle "[à] une communication très orientée par la ville de Paris", explique Maud Gatel, la présidente de ce groupe au Conseil de Paris qui s'interroge sur la confusion entre "information et propagande".

L'exécutif a fait savoir qu'il refuserait cette proposition de charte. "Les messages de la ville sont des messages institutionnels", a assuré Patrick Bloche, premier adjoint socialiste à BFM Paris Île-de-France.

"Ils considèrent que c’est de la propagande, car ils sont dans l’opposition. La communication, ce n’est pas que l’explication du budget. C’est aussi d’autres types d’explications", a ainsi justifié l'élu.

Des polémiques récentes

La teneur des messages affichés par la mairie de Paris avait déjà suscité des controverses comme en 2023, lors des mobilisations contre la réforme des retraites, avec des banderoles de soutien. Plus récemment, en mai 2024, les panneaux d'informations assurant que "choisir de mourir dans la dignité est un droit fondamental", avaient également ulcéré des opposants de droite qui avaient assigné la ville et remporté une victoire judiciaire.

"Le principe de neutralité des services publics s'oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d'opinions politiques, religieuses ou philosophiques", avait rappelé le juge des référés.

Nicolas Dumas avec Florent Bascoul