Mai 2020, le mois de mai le plus chaud jamais enregistré sur le globe

Un thermomètre (photo d'illustration) - Damien MEYER / AFP
Mai 2020 a été le mois de mai le plus chaud jamais enregistré sur la planète, selon le service européen Copernicus sur le changement climatique, qui souligne des températures très largement supérieures à la normale, en particulier en Arctique.
"Mai a été 0,63°C plus chaud que la moyenne des mois de mai de la période 1981-2010, ce qui en fait le mois de mai le plus chaud depuis le début des données", devant mai 2016 et mai 2017, a indiqué Copernicus ce vendredi dans un communiqué.
10°C au dessus-de la normale en Sibérie
Les températures les plus élevées par rapport à la normale, et même "très anormales", ont été relevées en Sibérie, avec près de 10°C au-dessus de la normale. Dans le nord-ouest de la région, la débâcle (rupture de la glace) sur les fleuves Ob et Ienisseï n'avait jamais commencé aussi tôt, précise Copernicus.
Le printemps a été également particulièrement doux sur une grande partie de la région arctique, notamment dans l'ouest de l'Alaska, mais aussi en Antarctique.
En France, Météo France note des "températures moyennes souvent supérieures aux valeurs de saison avec plusieurs pics de douceur tout au long du mois" de mai, avec des périodes plus fraîches. Mais certaines zones ont connu une chaleur particulièrement forte. Ainsi, "la Bretagne a connu un ensoleillement historique ce mois de mai 2020" et "le printemps 2020 a été le plus chaud jamais mesuré dans la région", explique Météo France.
Toutefois, les températures moyennes relevées en Europe sont inférieures aux normales de saison (moyenne 1981-2010) pour le mois de mai 2020, d'environ 0,3°C, relève Copernicus. Sur le printemps (mars à mai), la baisse est de 0,7°C.
+0,7°C sur l'ensemble du globe
Au niveau mondial, le service européen souligne que les douze derniers mois (juin 2019 à mai 2020) égalent la période d'une année glissante la plus chaude jamais enregistrée (octobre 2015 à septembre 2016), avec 0,7°C au-dessus de la normale.
En raison du réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines, la planète a déjà gagné plus de 1°C depuis l'ère pré-industrielle, entraînant déjà une multiplication d'événements météo extrêmes comme les canicules, sécheresses ou inondations.
2019 a été la deuxième année la plus chaude dans le monde, après 2016, et les experts s'attendent à ce que la température moyenne mondiale batte un nouveau record au cours de la prochaine période quinquennale (2020–2024).