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Canicule

Pourquoi boire de l'alcool en période de canicule est une mauvaise idée

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Boire un verre d'alcool frais peut parfois être un réflexe pour se désaltérer, mais les professionnels de santé mettent en garde contre les risques de coup de chaleur que posent la consommation en période de fortes chaleurs.

Avec les fortes chaleurs, vous pourriez avoir envie de savourer un verre de rosé, une bière fraîche ou encore un cocktail rempli de glace pilée, potentiellement en terrasse. Mais attention: l'alcool augmente le risque de coup de chaleur, "une surchauffe du corps, qui se traduit par une fièvre élevée, une rougeur du visage, des maux de tête, une forte sensation de soif voire des vomissements et des troubles de la conscience", détaille la Croix-Rouge sur son site internet.

Pourtant, l'augmentation des températures semble tout de même attirer les riverains transpirants vers les terrasses des bars et restaurants.

"C'est peut-être un peu plus festif pendant les vacances, après si on est en plein soleil, on va pas boire bière sur bière", explique une jeune homme attablé à un bar du centre-ville de Toulouse.

"Dans tous les cas, on essaye d'aller boire des verres vers 18 heures, donc la chaleur est quand même un peu retombée. On va boire un verre, deux verres, mais ça va aller", explique de son côté une jeune femme. "On essaie de boire après 16 heures, mais après la consommation reste la même, en quantité", confie un autre consommateur.

L'alcool "reste sur des endroits où [il ne] devrait pas rester"

En période de canicule, les professionnels de santé mettent toutefois en garde: l'alcool consommé en grandes quantités s'avère plus dangereux pour notre corps, au-delà du simple risque de coup de chaleur.

"La toxicité de l'alcool augmente avec la chaleur", explique à BFMTV le médecin généraliste François Baumann.

"L'alcool entraîne une déshydratation, c'est une perte d'eau, et la chaleur aussi. Donc il y a une concentration de ce qui reste comme liquide dans le corps, et l'alcool a des effets toxiques (...). Dans le corps, ça reste sur des endroits où ça ne devrait pas rester, c'est-à-dire sur le cerveau et ça donne des troubles qui peuvent exister au départ mais qui sont surmultipliés par l'effet de la chaleur", explique-t-il.

Par exemple, l'alcool provoque une hausse de la température de la peau. Couplé à la chaleur, la probabilité d'un coup de chaud est alors beaucoup plus importante.

Sophie Mazard, Camille Fournier, Blandine D'Alena avec Glenn Gillet