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Isère

Quatre hommes jugés en comparution immédiate pour des dégradations commises contre une mosquée en Isère

Les stickers collés sur l'entrée de la mosquée de Roussillon (Isère).

Les stickers collés sur l'entrée de la mosquée de Roussillon (Isère). - BFMTV

Quatre hommes sont jugés pour des faits de dégradations sur une mosquée en Isère, ce vendredi 10 octobre. Des stickers en référence à l'extrême droite avaient été retrouvés collés sur la porte d'entrée qui avait été dégradée.

Quatre hommes sont jugés ce vendredi 10 octobre à la suite de dégradations commises sur une mosquée de Roussillon, en Isère, indique à BFMTV le procureur de Vienne Olivier Rabot. Les faits s'étaient produits en juin dernier.

Trois individus cagoulés avaient dégradé la porte d'entrée de la mosquée à coup de batte de baseball et posé des stickers en référence à l'extrême droite, avant de prendre la fuite, chassés par le gardien du lieu de culte.

Plusieurs mois après les faits, quatre personnes ont été interpellées le 8 octobre dernier et sont présentées ce vendredi à un magistrat en vue d'une comparution immédiate, indique le procureur de Vienne.

Ils ont tous reconnu les faits

Les mis en cause ont été retrouvés à l'aide de l'exploitation des images de vidéosurveillance, qui a notamment permis d'identifier la voiture à bord de laquelle ils ont pris la fuite. Le chauffeur du véhicule a d'abord été arrêté avant qu'un second ne soit interpellé, confondu par ses empreintes génétiques retrouvées sur les stickers apposés sur la mosquée. Les deux derniers suspects ont été identifiés postérieurement.

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Les quatre mis en cause sont originaires du département de la Loire. Leurs casiers judiciaires ne portent mention d'aucune condamnation. Ils ont tous reconnu les faits. Parmi les mis en cause, certains ont reconnu adhérer aux idées d'extrême droite et "expliquent avoir voulu s'en prendre à la communauté maghrébine", décrit le procureur.

Ils vont être jugés pour "dégradation en réunion d'un édifice religieux", "participation à un groupement formé en vue de la commission de dégradations" et "incitation à la haine à raison de la race ou de la religion".

Vincent Vantighem avec Arthus Vaillant