Zika: l'ONU veut que les pays touchés donnent accès à la contraception et à l'avortement

Un employé du ministère de la Santé du Mexique passe une habitation à la fumigation afin d'éradiquer les foyers de moustiques, dans le but d'empêcher que le virus Zika ne se répande. - Pedro Pardo - AFP
L'ONU a demandé vendredi aux pays touchés par le virus Zika, soupçonné de provoquer des malformations congénitales, d'autoriser l'accès des femmes à la contraception et à l'avortement. Le Haut commissariat aux droits de l'Homme a en particulier visé les Etats d'Amérique du Sud, dont beaucoup n'autorisent ni l'avortement, ni la pilule, et qui ont conseillé aux femmes d'éviter de tomber enceintes à cause du risque posé par Zika.
"Comment peuvent-ils demander à ces femmes de ne pas tomber enceintes, mais ne pas leur offrir la possibilité d'empêcher la grossesse", a déclaré la porte-parole Cecile Pouilly devant la presse.
"Garantir le droit à la santé pour tous"
"Il est urgent que les lois qui restreignent l’accès à ses services soient revues en adéquation avec les obligations des droits de l’homme afin de garantir le droit à la santé pour tous", a ajouté le haut commissaire, le Jordanien Zeid Ra’ad Zeid Al-Hussein.
Le virus Zika, qui se propage de manière exponentielle en Amérique lantine via le moustique Aedes aegypti, constitue une menace pour les femmes enceintes et est soupçonné d'entraîner dans certains cas de graves complications chez les foetus. Zika aurait un lien avec la microcéphalie, une malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec un cerveau anormalement petit, et avec le syndrome neurologique de Guillain-Barré (SGB).