Washington met en garde Pyongyang contre tout acte "irresponsable"

Donald Trump - NICHOLAS KAMM / AFP
Les tensions se ravivent entre Pyongyang et Washington. Donald Trump a décidé d'annuler le sommet prévu mi-juin à Singapour avec Kim Jong-Un. Une décision qui inspire de "profonds regrets" au président sud coréen, Moon Jae-in.
C'est par un bref courrier d'une vingtaine de lignes adressé au leader nord-coréen que Donald Trump a fait part de sa décision de renoncer au face-à-face du 12 juin. "J'estime qu'il n'est pas opportun, à ce stade, de maintenir cette rencontre", a indiqué le locataire de la Maison Blanche le jour même où Pyongyang annonçait le démantèlement de son site d'essais nucléaires de Punggye-ri, dans le nord-est du pays.
Le Pentagone "prêt à répondre"
Après cette annonce, Donald Trump a mis en garde la Corée du Nord contre tout acte "irresponsable", assurant que l'armée américaine était "prête" à toute éventualité et que les Etats-Unis restaient déterminés à poursuivre la campagne de "pression maximale".
"Nous verrons ce qui se passera dans les prochains jours", a déclaré au cours d'un point de presse le général Kenneth McKenzie, un haut responsable de l'état-major américain. "S'il y a des provocations de la part de la Corée du Nord, il est certain que de concert avec nos alliés et partenaires dans la région, nous serons prêts".
Les "profonds regrets" du président sud-coréen
Le président sud-coréen Moon Jae-in, qui était à la Maison Blanche mardi, a immédiatement exprimé ses "profonds regrets" et convoqué jeudi une réunion d'urgence, avec notamment son chef des services secrets et son ministre de la Réunification.
"La dénucléarisation de la péninsule coréenne et une paix durable sont une tâche historique qui ne peut être abandonnée ou différée", a déclaré le président sud-coréen. "J'espère que les dirigeants résolvent ce problème à travers un dialogue plus direct et proche", a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit, quant à lui, "profondément préoccupé" par cette annulation.
Après plusieurs semaines de déclarations très optimistes sur ce tête-à-tête - le premier entre un président américain en exercice et un représentant de la dynastie des Kim, qui règne sur la Corée du Nord depuis plus d'un demi-siècle - M. Trump avait changé de ton ces derniers jours.