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Une guerre des cartels force l'évacuation de 700 animaux sauvages d'un refuge mexicain

Un bébé tigre blanc au zoo La Pastora à Monterrey, au Mexique. (Photo d'illustration)

Un bébé tigre blanc au zoo La Pastora à Monterrey, au Mexique. (Photo d'illustration) - Julio Cesar Aguilar - AFP

Environ 700 animaux sauvages, pour la plupart d'anciennes mascottes de narcotrafiquants ou bêtes de cirque, ont été évacués mardi du refuge qui les hébergeait dans l'État mexicain de Sinaloa (nord-ouest) en raison de la violence qui y fait rage, ont annoncé les organisateurs de l'opération.

Environ 700 animaux sauvages, pour la plupart d'anciennes mascottes de narcotrafiquants ou bêtes de cirque, ont été évacués ce mardi 20 mai du refuge qui les hébergeait dans l'État mexicain de Sinaloa (nord-ouest) en raison de la violence qui y fait rage, ont annoncé les organisateurs de l'opération.

Les animaux, parmi lesquels des éléphants, des lions d'Afrique, des tigres du Bengale, des crocodiles et des oiseaux exotiques, ont quitté le sanctuaire de l'association Ostok près de Culiacan, la capitale de l'État de Sinaloa, vers une autre réserve à Mazatlan, à environ 200 kilomètres plus au sud.

Blocages routiers et des affrontements armés quotidiens

Culiacan est, depuis septembre, le théâtre d'une violente guerre intestine entre factions du cartel de Sinaloa qui a déjà fait plus de 1.200 morts et 1.400 disparus, selon des chiffres officiels.

Les administrateurs du sanctuaire dénoncent depuis des mois les menaces, les vols et le racket dont ils font l'objet de la part de groupes criminels.

"Nous partons parce que nous courons le risque que quelque chose arrive à mon équipe et à moi-même", a déclaré Ernesto Zazueta, directeur du refuge et président de l'Association des zoos, élevages et aquariums du Mexique.

La décision de déplacer les animaux captifs a également été prise en raison des graves difficultés rencontrées par l'équipe du sanctuaire pour les nourrir, en raison des blocages routiers et des affrontements armés quotidiens dans la région.

Il est fréquent au Mexique de retrouver des grands fauves et d'autres animaux exotiques dans les ranchs et manoirs des narcotrafiquants, qui les adoptent comme animaux de compagnie mais les abandonnent souvent lorsqu'ils doivent fuir à cause de poursuites des autorités ou de menaces de groupes rivaux.

LR avec AFP