Un chercheur hospitalisé avec des aimants dans le nez alors qu'il inventait un collier pour éviter de se toucher le visage

Une chambre d'hôpital - Philippe HUGUEN / AFP
Alors qu'il tentait d'inventer un collier déclenchant une alarme au contact du visage pour empêcher la propagation du Covid-19, un astrophysicien australien a été admis à l'hôpital avec quatre puissants aimants en néodyme coincés dans son nez, relate le Guardian ce lundi.
Avec du matériel électronique qu'il avait chez lui jeudi soir, ce chercheur à l'Université Swinburne de Melbourne âgé de 27 ans a tenté d'inventer ce dispositif "sans expérience ou expertise dans la construction de circuits ou d'objets", selon sa déclaration au Guardian Australia.
Il s'ennuyait à cause du confinement
C'est avec un composant capable de détecter les champs magnétiques et d'"un peu d'ennui à cause du confinement" que Daniel Reardon, le chercheur, a eu l'idée de créer ce collier.
"Je pensais qu'en construisant un circuit avec ce composant capable de détecter les champs magnétiques, combiné à des aimants que l'on porterait autour du poignet, ce collier pourrait déclencher une alarme à chaque fois que la main est trop proche du visage", a-t-il confié au Guardian.
Mais, après avoir créé son dispositif, le chercheur a réalisé que son composant produisait l'effet inverse: pour que ce dernier soit efficace dans un circuit, aucun champ magnétique ne doit être présent.
"J'ai accidentellement créé un collier qui sonne sans arrêt, à moins que l'on n'approche sa main de son visage", a déploré Daniel Reardon au Guardian.
"Je les ai clipsés dans une narine et ça a mal tourné"
Alors qu'il avait abandonné son projet et pour contrer l'ennui, le chercheur s'est mis à jouer avec ses aimants.
"Je les ai clipsés sur mes lobes d'oreilles puis je les ai clipsés dans une narine et ça a mal tourné lorsque j'en ai clipsé deux autres dans mon autre narine", a-t-il décrit à nos confrères.
En enlevant deux aimants auparavant placés sur l'extérieur des narines, les deux aimants qui se trouvaient à l'intérieur se sont collés.
"Après avoir lutté 20 minutes, j'ai cherché une solution sur Google et j'ai trouvé un article rédigé par un enfant de 11 ans qui avait eu le même problème. Il fallait mettre des aimants à l'extérieur pour compenser la traction créée par les deux autres. Mais en essayant de les retirer, ils se sont accrochés ensemble et tous les aimants se sont retrouvés coincés dans mes narines", a-t-il raconté au Guardian.
"Les médecins ont trouvé cela assez drôle"
Après d'autres tentatives ratées, sa compagne l'a conduit à l'hôpital, où les aimants ont pu être retirés manuellement à l'aide d'un spray anesthésiant.
"Les médecins ont trouvé cela assez drôle. Ils ont dit que c'était "une blessure de confinement et d'ennui", a remarqué le chercheur.
Depuis l'accident, l'astrophysicien a assuré au Guardian qu'il ne tenterait plus d'expérience avec des aimants proches de son visage et qu'il trouverait d'autres activités pour combattre l'ennui chez lui.