Un adolescent condamné pour un "meurtre Facebook"

Quand Facebook tue. Un tribunal néerlandais a condamné ce lundi un adolescent à un an de détention dans un centre pour mineurs délinquants, pour avoir poignardé à mort une fille faisant l'objet d'un "contrat" via le réseau social.

En janvier, il avait poignardé à mort une fille de 15 ans, suite à des commentaires sur Facebook. Ce lundi, la justice néerlandaise a condamné Jinhua, un adolescent de 14 ans, à un an de prison et trois ans dans une institution psychiatrique, la peine maximale pour un mineur. « La cour estime que le défendeur a délibérément tué Winsie, a indiqué le tribunal dans un communiqué. Il l'a délibérément poignardée dans le cou et au visage pour la tuer ». Parce qu’il souffre de « problèmes de comportement avec des tendances psychopathes », le tribunal a estimé que l'adolescent devait être « soigné pour ses problèmes ».
L'affaire, baptisée "meurtre Facebook" aux Pays-Bas, a provoqué d'innombrables débats sur l'influence des réseaux sociaux sur la criminalité.

1 000 euros pour exécuter ce contrat

La justice a estimé qu’à l'époque des faits, le garçon ne connaissait pas sa victime et l'a tuée « à la demande ou sur l'ordre de tiers ». D'après des médias néerlandais, la victime s'était disputée pendant des semaines avec deux amis sur le réseau social avant que ceux-ci ne demandent à l'adolescent de la tuer. L'adolescent se serait vu offrir une prime d'un millier d'euros pour exécuter ce contrat.

« 1 an de centre pour mineurs pour avoir pris la vie de ma fille ! »

Le père de la victime a mal réagi à l'annonce du verdict : « Je ne suis pas satisfait par cette sentence d'un an de centre pour mineurs pour avoir pris la vie de ma fille. Mais c'est ce que prévoient les textes. Nous étions impuissants, tout comme les autorités ».
L’adolescent a par ailleurs été déclaré coupable de tentative de meurtre sur le père de Winsie, qu'il a poignardé au visage alors qu'il tentait de s'interposer pour défendre sa fille. Poignardée dans l’entrée de la maison familiale, la jeune fille était décédée cinq jours plus tard à l'hôpital.

Des témoins doivent encore être entendus dans le cadre des poursuites contre les autres adolescents, commanditaires de ce meurtre.

La Rédaction, avec Reuters