Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret sont libres

Mercredi la France poussait un « ouf » de soulagement après l’annonce par de la libération des quatre désormais ex-otages d’Arlit au Niger. Ils doivent arriver dans la matinée en France mais déjà leurs proches se réjouissent. Témoignages.

Ils sont libres ! Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret ne sont plus dans le désert africain aux mains de leurs ravisseurs. Le président Hollande a annoncé mardi, depuis Bratislava, la libération des 4 Français qui avaient été enlevés le 16 septembre 2010 par Al-Qaïda au Maghreb Islamique sur un site d'extraction d'uranium d'Areva à Arlit, au Niger.
Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret Amaigris, barbus, mais dans un état de santé correct selon l'entourage de François Hollande. Ils sont arrivés mardi soir à l'aéroport de Niamey, où ils ont été accueillis par le président nigérien Mahamadou Issoufou, accompagné du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et de son collègue de la Défense Jean-Yves Le Drian. A leur arrivée ce mercredi matin, ils retrouveront d'abord leurs proches avant de subir une batterie d'examens médicaux à l'hôpital militaire de Val-de-Grace.

« Je ne sais pas ce que je vais lui dire, je vais le prendre dans mes bras »

Marie Josette Dol, la maman de Thierry Dol. Elle et son mari Alex Dol sont partis mercredi soir de Martinique pour rejoindre Paris puis l’aéroport militaire de Villacoublay où son mari et les autres désormais ex-otages doivent atterrir.
Tellement émue à l’idée de serrer son enfant dans ses bras après plus de 1000 jours, elle ne sait pas encore vraiment ce qu’elle va bien pouvoir lui dire : « Vu l’émotion je ne sais pas hein ! Je vais lui dire que nous avons attendu longtemps mais que nous avions prié, prié et remis tout dans les mains du Seigneur. Je vais le prendre dans mes bras ! Mon Dieu ! Je ne me soucie pas de sa santé ni de comment il est. Je fais confiance au bon Dieu. Tout cela serra régler en temps et en heure ».

« Pourquoi a-t-il été enlevé, pourquoi si longtemps ? »

Parmi les otages libérés, Pierre Legrand, originaire de Couffé en Loire-Atlantique. Il se trouvait au Niger dans le cadre d’un volontariat international en entreprise au sein d’une filiale de Vinci lorsqu’il a été enlevé. A l’annonce de sa libération, ses proches ont exprimé leur soulagement. Mais s’il est évidemment soulagé et heureux de retrouver son fils, sans aller trop vite, pour Alain Legrand, le père du jeune homme, des questions se posent malgré tout. « Je suis très heureux de la libération, j’ai du mal à réaliser mais j’aimerai savoir pourquoi. Pourquoi il a été enlevé, pourquoi cela a duré si longtemps ? Ça peut peut-être paraitre stupide mais je n’ai jamais cru que les ravisseurs l’exécuteraient. En revanche, j’ai eu très peur pendant la guerre qu’il soit tué pendant les combats. J’ai eu aussi très peur qu’il ne tienne pas le choc. Il sera certainement marqué dans sa vie par ce qu’il a vécu. Plus de 3 ans de captivité ça l’a surement marqué mais bon… on verra après ».

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|||Après ces libérations, sept Français sont toujours détenus dans le monde: 2 au Sahel, 1 au Nigeria, 4 en Syrie. François Hollande leur a adressé un message mardi soir : « Ne perdez pas espoir, ne perdez jamais espoir, la République est là, toujours solidaire ».

La rédaction avec S. Burgatt