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Taponier et Ghesquière racontent leur détention

Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ont été libérés

Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ont été libérés - -

Après 18 mois de captivité en Afghanistan, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier sont arrivés ce jeudi matin en France. De bonne humeur et visiblement en bonne santé, ils ont raconté une partie de leur vie en détention.

Leur avion a atterri ce jeudi vers 8h45 à l'aéroport de Villacoublay, près de Paris, où le Président Nicolas Sarkozy et son épouse les ont accueillis dans la discrétion, à l'abri des cameramen et des photographes. Les médias ont été tenus à distance du tarmac.

« Les conditions de vie, c'est enfermé 23h45 sur 24 »

Devant les caméras, Hervé Ghesquière a témoigné de leurs conditions de vie en captivité: « Les conditions de vie, c'est enfermé 23h45 sur 24, deux sorties pour aller aux toilettes à l'aube et le soir, une nourriture pas spéciale otages, mais une nourriture spéciale montagnes afghanes, c'est-à-dire très peu à manger, toujours la même chose (...). Mine de rien, quand on n'a rien à faire, parfois on se raccroche un peu à la nourriture, là ce n'était pas le cas, c'était même extrêmement pénible (...) Ça paraît bête, la nourriture, mais c'est vital ».

« Jamais menacés de mort, jamais frappés »

Le journaliste a également affirmé qu'avec Stéphane Taponier, ils n'ont « jamais été menacés de mort, jamais frappés » après avoir passé « huit mois tout seul (...) de 13 avril au 13 décembre 2010 (...), on a passé les cinq derniers mois ensemble, avec un traducteur, ce qui est quand même plus aisé que seul, évidemment (...). Ça va relativement bien, bon, quelques problèmes de santé relativement mineurs, fatigué, tendu par les derniers jours parce que là, on avait l'espoir que ça allait enfin se dénouer. Ça fait trois, quatre nuits que je ne dors pas (...). On a jamais été maltraités, jamais menacés de mort, jamais frappés, jamais enchaînés (...). Le plus terrible au début, c'est de se dire: "mais qu'est ce qu'on va faire de toute la journée, il est 8h du matin, on va devoir vivre a priori sans rien à faire jusqu'à 10h du soir, rien à lire" (...). S'organiser, des exercices physiques, les quelques maigres repas, la radio. Moi j'écrivais, je faisais mon journal de bord, mais hélas, mes feuilles ont été prises (...). Heureusement, j'ai été sauvé par la radio, ils nous ont accordé d'avoir une petite radio ondes courtes et j'écoutais la radio cinq, six heures par jour ».

Découvrez ci dessous les premiers pas des journalistes sur le tarmac de l'aéroport de Villacoublay:

Puis les retrouvailles avec leurs proches:

La Rédaction