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Syrie: rebelles et régime à Astana pour de nouvelles discussions

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, le 24 janvier 2017 à Astana, au Kazakhstan

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, le 24 janvier 2017 à Astana, au Kazakhstan - Kirill KUDRYAVTSEV, AFP/Archives

De nouvelles discussions entre rebelles et régime syrien se sont ouvertes jeudi à Astana au Kazakhstan, pour tenter de régler la crise syrienne. Ces discussions sont placées sous l'égide de l'Iran, de la Turquie et de la Russie.

Les rebelles et le régime syrien se retrouvent jeudi pour de nouvelles discussions à Astana, sous l'égide de l'Iran, la Turquie et la Russie, pour tenter de trouver un règlement politique de la crise syrienne.

Une session plénière avec la participation des trois parrains de ces négociations, ainsi que des émissaires de Bachar al-Assad et une petite délégation de rebelles, doit s'ouvrir dans l'après-midi à l'hôtel Rixos d'Astana, la capitale du Kazakhstan.

Des discussions directes entre représentants du régime et de l'opposition armée ne sont toutefois pas prévues. Initialement annoncées pour mercredi, les discussions avaient été repoussées à jeudi pour des "raisons techniques", selon les autorités kazakhes.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le 7 février 2017 à Moscou
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le 7 février 2017 à Moscou © Kirill KUDRYAVTSEV, AFP/Archives

Ces discussions dans la capitale du Kazakhstan suivent un premier round de négociations à Astana le mois dernier entre les représentants du gouvernement et des groupes rebelles syriens. Il s'était achevé sans avancée politique majeure pour résoudre un conflit qui a fait plus de 310.000 morts depuis 2011.

Délimiter les différentes zones de contrôle

"Maintenant, c'est exactement le bon moment pour multiplier les efforts en vue de normaliser le processus politique en Syrie", a déclaré l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura, cité par l'agence de presse russe TASS, lors d'une rencontre à Moscou avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Il a réitéré le "soutien" de l'ONU à ces discussions où les Nations unies seront représentées par une "équipe technique".

Plus tard dans la journée, Staffan de Mistura s'est également entretenu avec le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, qui a dit espérer que les négociations à Astana permettraient notamment de tracer un "plan uni" où seront marquées toutes les zones contrôlées par l'opposition modérée et les militants djihadistes.

"Il est particulièrement important de définir les zones où se trouvent les terroristes de Daesh et du Front Al-Nosra contre lesquels nous allons poursuivre la lutte ensemble avec l'opposition modérée et nos alliés la Turquie et l'Iran", a souligné Sergueï Choïgou, lors de cette rencontre.

La délégation rebelle "plus modeste" que le mois dernier

La délégation du régime de Damas est conduite, comme en janvier, par l'ambassadeur syrien à l'ONU Bachar al-Jaafari.

Pour leur part, les rebelles ont envoyé à Astana une délégation "plus modeste" que le mois dernier, a indiqué à l'AFP mercredi un porte-parole rebelle, Yehya al-Aridi, précisant que celle-ci serait de nouveau conduite par Mohammad Allouche, du groupe Jaich al-Islam (L'Armée de l'islam).

La délégation d'experts russes à Astana sera menée par Alexandre Lavrentiev, envoyé spécial du président Vladimir Poutine pour la Syrie. L'Iran sera représenté par son vice-ministre des Affaires étrangères Hossein Jaberi Ansari.

Ces nouvelles négociations d'Astana sont considérées comme un prélude à la réunion de Genève qui devrait s'ouvrir le 23 février sous les auspices de l'ONU. Invitée comme pays observateur, la Jordanie envoie une "délégation de haut niveau" tandis que Washington serait représenté par l'ambassadeur américain.

G.D. avec AFP