Syrie : la Russie prête à une intervention militaire… mais veut des preuves

Après trois vétos au Conseil de Sécurité de l’ONU, la Russie se dit d’accord à une action armée en Syrie, mais uniquement s’il est prouvé que la dernière attaque chimique était due à Bachar Al-Assad, et dans le cadre d’une résolution de l’ONU.

Le vent est-il en train de tourner dans la crise syrienne ? Ce mercredi matin, Vladimir Poutine, fidèle soutien de Bachar Al-Assad, annonce suspendre ses livraisons de missiles S-300 au régime de Damas. Moscou n’est plus non plus totalement opposé à l’idée d’une intervention et se dit aussi prêt à agir « résolument » et « n'exclut pas » de soutenir une action armée si les preuves de la responsabilité de Bachar Al-Assad dans les massacres à l'arme chimique sont convaincantes. « S'il y a des informations selon lesquelles des armes chimiques ont été employées, et employées par l'armée régulière de Syrie, alors ces preuves doivent être présentées au Conseil de sécurité de l'ONU. Et elles doivent être convaincantes », a dit Vladimir Poutine dans une interview à la chaîne Pervyi Kanal. Mais si elle se faisait, cette intervention ne pourrait pas se passer de cadre pour autant : le président russe acceptera uniquement dans le cadre d'une résolution de l’ONU.
Le président russe a fait état « d'opinion » selon laquelle les vidéos d'enfants tués lors des bombardements chimiques seraient une « compilation réalisée par des bandits liés à Al Qaïda ».

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La rédaction avec agences