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Royaume-Uni: Donald Trump rencontre la reine Elizabeth II

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Quelques heures après son arrivée au Royaume-Uni et sa rencontre avec la Première ministre Theresa May, Donald Trump s'est affiché aux côté de la reine Elizabeth II au château de Windsor. Un face à face qui semble la collision de deux mondes.

Certes, Elizabeth II a rencontré onze des douze présidents des Etats-Unis qui ont jalonné son règne, le plus long de l'histoire de l'île britannique, croisant le premier, Harry Truman, en 1951, avant même son avènement. Certes, elle a dû s'accommoder de profils très différents, conjuguant ceux du héros de guerre Dwight Eisenhower, du jeune premier John F. Kennedy, jusqu'à l'impassible George W. Bush ou au plus décontracté Barack Obama. Seule lacune dans son palmarès américain: elle n'a jamais été amenée à voir le président Lyndon B. Johnson. 

Un peu de flottement mais pas d'accroc majeur 

Mais l'interlocuteur qu'elle a accueilli ce vendredi dans son château de Windsor est une autre paire de manches. Donald Trump est en effet bien connu pour son comportement pour le moins fantasque et ses déclarations à l'emporte-pièces, autant d'attitudes qui cadrent mal avec la minutie et la rigueur du protocole britannique.

Peu avant 18h, la reine, âgée de 92 ans, a pénétré à pied dans la cour du château, vêtue d'une tenue lavande. Elle a traversé, au rythme des claquements de talons des gardes royaux, l'allée avant de prendre place sous un petit chapiteau disposé là. Rituellement, la Garde royale a ensuite joué le God save the Queen et l'a saluée. Ce n'est qu'au bout d'un moment de flottement que la Range rover de l'Américain a fait crisser les gravillons de l'endroit. Au sortir du véhicule, Donald Trump a paru brièvement incliner la tête (conformément à l'étiquette) mais son épouse Melania Trump a oublié d'exécuter la traditionnelle révérence. 

L'hymne américain, que la monarque et le couple présidentiel ont écouté côté à côte, a succédé à ces premiers instants. Enfin, les trois personnages se sont engouffrés à l'intérieur de la résidence, vraisemblablement pour boire le thé. S'il sera difficile d'en savoir davantage sur la teneur des propos échangés entre Donald Trump et la reine Elizabeth II, il faut en tout cas noter qu'en préambule le chef d'Etat américain a évité de commettre un accroc majeur. 

Si Donald Trump a qualifié la reine de "femme incroyable" dans une interview au Sun, sa rencontre avec la souveraine ne ravissait pas tout le monde. D'après un sondage YouGov, 49% des Britanniques estimaient que le rendez-vous ne devaient pas avoir lieu. Ils en sont pour leurs frais. 

Robin Verner