Référendum sur l'avortement en Irlande: les expatriés rentrent en masse pour voter

Les Irlandais votent, ce vendredi, pour décider de légaliser ou non l'avortement. Certains expatriés n'ont pas hésité à venir de très loin pour faire entendre leur voix.

Ce vendredi, les Irlandais votent pour ou contre la légalisation de l'avortement. Un scrutin très attendu au point que certains expatriés n'ont pas hésité à faire des milliers de kilomètres pour mettre leur bulletin dans l'urne. Sur les réseaux sociaux, ils racontent leur voyage avec le hashtag #hometovote (de retour à la maison, en français). 

Actuellement, le 8e amendement de la Constitution irlandaise interdit l'avortement sauf en cas de danger vital pour la mère. Si le "oui" l'emporte au référendum de ce vendredi, les femmes pourront interrompre leur grossesse jusqu'à 12 semaines. Les citoyens irlandais qui vivent à l'étranger n’ont cependant pas le droit d’être inscrits sur les listes électorales. Lors des élections ou des référendums, ils sont donc obligés de rentrer, explique le journal irlandais Irish News.

Si certains n'ont parcouru que de courtes distances, depuis Londres ou Edimbourg, d'autres sont arrivés ce vendredi d'Istanbul, de Los Angeles ou encore de Sidney. Ils racontent ce périple sur les réseaux sociaux.

Des milliers de kilomètres parcourus

"Juste commencé mon voyage #hometovote. Je prends un bus de nuit pour Tokyo, d'où je m'envolerai demain. J'espère trouver quelque chose de marrant à faire en attendant de saisir ma chance de supprimer le 8e amendement", explique l'un de ces expatriés sur Twitter.

"Prix du voyage entre Hanoï et Dublin: 800 euros. Durée du voyage: 20 heures. L'opportunité de supprimer le 8e amendement: à tout prix!", s'exclame une autre. 

Tous ne sont pas rentrés pour dire "oui" à l'abrogation de l'amendement. Certains ont aussi posté des photographies de leur passeport avec des autocollants ou des badges appelant à voter "non".

Un comité d'accueil à l'aéroport

A l'aéroport de Dublin, plusieurs rassemblements ont été organisés pour accueillir les expatriés. Certains se même même montrés prêts à aider les expatriés à rentrer chez eux à temps, se mobilisant sur les réseaux sociaux.

Le hashtag #hometovote n'est pas nouveau. Il avait déjà été utilisée en 2015, quand les Irlandais avaient voté sur l'ouverture du mariage aux couples homosexuels.

Cyrielle Cabot