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Primaire démocrate aux États-Unis: pour la première fois, un débat dédié au climat a été organisé

De droite à gauche: Cory Booker, Joe Biden et Kamala Harris, lors du dernier débat démocrate sur CNN le 1er aout 2019

De droite à gauche: Cory Booker, Joe Biden et Kamala Harris, lors du dernier débat démocrate sur CNN le 1er aout 2019 - Brendan Smialowski - AFP

Dix candidats démocrates dans la course à la Maison-Blanche ont exposé leur programme écologique, au cours d'une émission spéciale "crise climatique", mercredi soir.

Sur les 20 candidats encore en lice dans la primaire démocrate pour la Maison-Blanche, seuls 10 avaient accepté le rendez-vous. La chaîne américaine CNN a organisé mercredi soir une émission au cours de laquelle 10 candidats à la primaire démocrate pour la présidentielle sont venus s'exprimer sur le thème de la crise climatique. Chacun leur tour, ils étaient soumis aux questions de personnes du public.

Sur le plateau étaient présents tour à tour l'ancien vice-président Joe Biden, le Sénateur du New Jersey Cory Booker, le maire de South Bend (Indiana) Pete Buttigieg, la sénatrice du Minnesota Amy Klobuchar, le représentant du Texas Beto O'Rourke, le sénateur du Vermont Bernie Sanders, la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren, l'homme d'affaires Andrew Yang, la sénatrice de Californie Kamala Harris, et l'ancien secrétaire à l'urbanisme Julián Castro.

Lors de la soirée, les choix écologiques de Donald Trump - par exemple son retrait de l'Accord de Paris ou le taux d'émission de méthane - ont évidemment été vivement critiqués.

Des idées originales émergent

Différents courants environnementaux se sont faits ressentir au cours de la soirée, et quelques idées originales ont émergé.

Julian Castro a par exemple déclaré qu'il comptait lutter contre le "racisme environnemental": "Je sais que, trop souvent, ce sont des personnes pauvres, des communautés de couleur, qui subissent les effets des tempêtes de plus en plus fréquentes et de plus en plus puissantes", a-t-il déclaré, alors que l'ouragan Dorian a fait au moins 20 morts aux Bahamas, selon un premier bilan qui devrait s'alourdir.

Andrew Yang a, lui, proposé de supprimer la mesure du PIB (Produit Intérieur Brut), et de le remplacer par un système comprenant des facteurs environnementaux. Kamala Harris a promis que, si elle était présidente, elle irait demander des comptes aux sociétés pétrolières et gazières: "Ils sont à l'origine de dommages et de morts dans les communautés, et ne sont pas tenus pour responsables", a-t-elle déclaré.

Extrêmes comme modérés

Le plus important plan concernant le climat reste celui de l'un des favoris, Bernie Sanders, qui, s'il est élu président, compte investir 16 milliards de dollars contre le réchauffement climatique. Elizabeth Warren a, elle, fustigé l'industrie des énergies fossiles, et bien sûr Donald Trump, en promettant d'attaquer "la corruption à Washington, qui maintient Washington au service des grandes entreprises de combustibles fossiles".

Face à des candidats démontrant une réelle ambition pour mettre en place une politique environnementale forte, d'autres étaient plus modérés. Amy Klobuchar, cataloguée comme centriste, a par exemple prévenu les démocrates qu'il ne fallait pas ignorer les travailleurs effrayés par les grandes mesures climatiques, car "il sera très difficile d'amener à nous ces personnes dont nous avons besoin", pour remporter les élections.

Salomé Vincendon