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Présidentielle américaine: un taux de participation autour de 55%

Des électeurs américains font la queue le 8 novembre 2016 devant un bureau de vote en Virginie.

Des électeurs américains font la queue le 8 novembre 2016 devant un bureau de vote en Virginie. - ANDREW CABALLERO-REYNOLDS - AFP

Alors que Donald Trump vient d'être élu président des Etats-Unis, le taux de participation à ce scrutin apparaît particulièrement faible. Selon les dernières estimations disponibles ce mercredi, seuls 55,6% des électeurs américains ont déposé un bulletin dans l'urne.

Donald Trump élu, le taux de participation de l’électorat à l’élection présidentielle américaine de 2016 s’établit à 55,6% parmi la population appelée à voter, selon le site United States Elections Project. Il avait, dans un premier temps, était annoncé à 54,2%, comme le montre cet article publié par Les Décodeurs, mais a été affiné entre-temps. Ce taux est susceptible encore de varier lors des prochains jours car il faudra attendre deux semaines pour la parution des pourcentages officiels.

De bons chiffres pour l'électorat américain

Conformément à ce qu’affirmait un article rédigé sur le site de USA Today à l’heure même où les électeurs américains défilaient dans les bureaux de vote la nuit dernière, les Américains, malgré des chiffres faible en apparence, ont donc fait preuve d’une plus grande assiduité politique que quatre ans auparavant.

En 2012, Barack Obama avait été réélu face à Mitt Romney sur la base d’une participation de 54,9% des votants. S’ils sont confirmés par les institutions, les chiffres de participation au scrutin de 2016 placent ce dernier un peu au-dessus de la moyenne entretenue depuis les années 1960 (54,5%).

Une spécificité américaine

Il n’en reste pas moins que cette année encore, le taux de participation à la présidentielle américaine, faible dans l'absolu, étonne. Il surprend habituellement en France où la participation à l’élection présidentielle est toujours forte depuis la première désignation du chef de l’Etat au suffrage universel intégral (en 1848, Louis-Napoléon Bonaparte, déjà, avait été élu au suffrage universel masculin).

Cet article du Guardian s’est interrogé sur cette spécificité américaine. Si à l’évidence, l’échec de la classe politique américaine à mobiliser l’électorat est en première ligne, il n’est pas le seul facteur. Tout d’abord, il est rappelé que plusieurs millions de personnes sont considérées comme ressortissantes des Etats-Unis, sans pour autant disposer du droit de vote à l’élection présidentielle: ce statut est celui des adultes de Porto Rico, de Guam, des îles Mariannes du nord, des îles Vierges américaines, des Samoa américaines. Ces populations représentent en tout et pour tout quatre millions d’Américains.

De plus, le nombre d’hommes et femmes américains de plus de dix-huit ans, vivant sur le sol des Etats-Unis, mais ne pouvant exercer leurs droits civiques est conséquent. Aux Etats-Unis, une personne sur quarante a perdu ses droits civiques après une condamnation. Enfin, en raison des lourdeurs administratives, seuls 5% des expatriés américains votent en moyenne aux élections présidentielles.

Robin Verner