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Pour Raphaël Glucksmann, Vladimir Poutine "ira aussi loin qu'on lui permet d'aller"

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Pour le député européen Place publique, les Occidentaux doivent "assumer ce rapport de force" avec Valdimir Poutine et prononcer "réellement" des sanctions contre le régime russe en le "frappant au portefeuille".

Il est désormais temps de "se comporter comme des adultes" et de prendre des décisions fermes. Le député européen Raphaël Glucksmann a exhorté ce jeudi matin sur BFMTV-RMC à "frapper très fort au portefeuille" du régime russe pour faire cesser l'invasion de l'Ukraine prononcée cette nuit par Vladimir Poutine.

"Il faut mettre ce stop maintenant, aujourd'hui, a martelé Raphaël Glucksman. Il faut aller beaucoup plus fort, il faut frapper Vladimir Poutine directement, et l'ensemble des oligarques qui sont les piliers du régime."

"Assumer le rapport de force"

Si le député du parti Place publique estime que les Européens doivent "aider les soldats ukrainiens à protéger leur démocratie" en leur fournissant des armes, il estime que les véritables sanctions doivent toucher au portefeuille du président russe et "appuyer nos mots de condamnation avec des actes extrêmement clairs".

"Il n'y a pas eu assez de sanctions assez forte, de solutions assez coûteuses pour qu'il s'arrête. Il faut saisir les chalets à Courchevel, les villas sur la Côte d'Azur, prendre les appartements de M. Peskov , le porte-parole du Kremlin, dans le 8e arrondissement de Paris, il faut exclure les banques russes du système mondial", a énuméré Raphaël Glucksmann, estimant qu'un "espace de possibilités n'a pas encore été exploré". "Ce sont des cleptocrates corrompus, y'en a marre."

Pour le député européen, Vladimir Poutine "ira aussi loin qu'on lui permet". "Il pense que la démocratie menace son régime, le menace, a-t-il poursuivi. Il a lancé une guerre contre les démocraties occidentales, il faut impérativement assumer ce rapport de force". D'autant qu'"on parle avec la Russie depuis 20 ans, que chaque président a essayé de parler avec Vladimir Poutine" qui "nous prend pas au sérieux".

"La folie d'un homme"

Sur les raisons réelles de cette invasion de l'Ukraine par la Russie, il faut "arrêter avec ses balivernes autour de l'Otan". "Vladimir Poutine ne veut pas de frontières, il veut des marges, il veut absolument dominer ses voisins", a poursuivi Raphaël Glucksmann.

Entretenant "un climat de guerre", il a "créé une atmosphère de paranoïa" chez les Russes. "Ce qu'il nous dit c'est que l'Ukraine n'a pas le droit d'exister, a martelé le député européen. Quand il dit qu'il veut 'dénazifier l'Ukraine', ce n'est pas occuper le Donbass."

Et de conclure: "On vit des heures extrêmement sombres, d'abord pour les Ukrainiens qui veulent vivre libres et ensuite car c'est l'ensemble de l'architecture de la sécurité européenne qui s'effondre sous nos yeux. Il n'y a aucune autre justification que la folie d'un homme et d'un régime."
https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV