BFMTV
Turquie

Turquie: ce que l'on sait du nouvel attentat à Ankara

placeholder video
Un véhicule piégé a explosé en début de soirée, dimanche, en plein cœur de la capitale turque, devant un arrêt d'autobus très fréquenté.

Les terroristes ont, une nouvelle fois, frappé dimanche soir en plein cœur de la capitale turque, Ankara, un peu plus de trois semaines seulement après une précédente attaque-suicide qui avait fait 29 morts. 

La Turquie vit depuis l'été dernier en état d'alerte maximale après une série d'attentats meurtriers, dont quatre ont été attribués par les autorités à Daesh. Le point sur la situation au lendemain de l'attaque terroriste.

> Quel est le bilan?

Au moins 37 personnes (3 personnes ont succombé à leurs blessures à l'hôpital) ont été tuées et 125 autres blessées. "Trente personnes ont été tuées sur le coup et quatre autres à l'hôpital", a déclaré devant la presse le ministre de la Santé Mehmet Müezzinoglu à l'issue d'une réunion de sécurité. 

Au mois 125 autres ont été blessées, dont 19 se trouvaient dimanche soir dans un état jugé sérieux, a ajouté le ministre de la Santé.

> Quel a été le mode opératoire?

Selon le gouvernement turc, le véhicule piégé a explosé à 18h45 heure locale (17h45 heure française) à un arrêt de bus de la très fréquentée place Kizilay, en plein coeur d'Ankara, qui abrite de nombreux commerces et où passent plusieurs lignes de bus et de métro. Plusieurs bus et de nombreux véhicules ont été totalement détruits par la puissante déflagration.

> L'attentat a-t-il été revendiqué?

Pas immédiatement. Mais son mode opératoire se rapproche d'un autre attentat-suicide à la voiture piégée, qui a visé le 17 février à Ankara, non loin de la place Kizilay, des cars transportant du personnel militaire et fait 29 morts.

Un groupe dissident du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes), les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), en avait assumé la responsabilité trois jours plus tard et annoncé de nouvelles attaques, notamment contre les sites touristiques turcs.

Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan et son Premier ministre Ahmet Davutoglu avaient pour leur part attribué l'attentat aux Kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG), avec le soutien du PKK. Ces deux mouvements avaient catégoriquement rejeté ces accusations. Après ce troisième attentat en cinq mois à Ankara, les deux dirigeants se sont refusés dimanche à mettre en cause un quelconque groupe.

Dimanche soir, un juge d'Ankara a ordonné l'interdiction de la diffusion de toute information sur l'attaque sur internet, notamment sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter où circulaient de nombreuses photos et vidéos.

D. N. avec AFP