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Turquie

Réfugiés syriens: Erdogan appelle la communauté internationale à "prendre ses responsabilités"

Recep Tayyip Erdogan, le 23 mai 2016, à Istanbul.

Recep Tayyip Erdogan, le 23 mai 2016, à Istanbul. - Ozan Kose - AFP

Réunissant des dirigeants du monde entier à Istanbul, ce lundi, pour le premier sommet humanitaire international, le président turc à appelé l'Europe à prendre ses responsabilités dans la crise des réfugiés syriens.

Il a interpellé les leaders européens. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté ce lundi le monde à "prendre ses responsabilités" dans le dossier des réfugiés syriens, à l'ouverture du premier sommet humanitaire mondial à Istanbul.

Trois millions de réfugiés en Turquie

"Le système actuel est insuffisant (...), le fardeau n'est porté que par certains pays, tout le monde doit aujourd'hui prendre ses responsabilités", a lancé Recep Tayyip Erdogan, qui a rappelé que la Turquie accueillait environ trois millions de réfugiés, dont 2,7 millions de Syriens.

"Les besoins augmentent chaque jour, mais les ressources ne suivent pas forcément", a poursuivi le chef de l'Etat turc, déplorant que "certains membres de la communauté internationale échappent à leurs responsabilités".

Appel au partage du "fardeau"

Dimanche, dans les colonnes du Guardian, Recep Tayyip Erdogan avait déjà appelé l'Europe à accueillir plus de réfugiés, regrettant qu'elle n'en fasse pas assez pour aider la Turquie à porter ce "fardeau".

"Alors que la guerre civile en Syrie entre dans sa sixième année, nous appelons le monde à se montrer à la hauteur du défi et à mettre en place un mécanisme de partage égal du fardeau", écrit ainsi le président turc dans le quotidien britannique.

"Pour garder le contrôle sur l'immigration illégale, l'Europe et la Turquie doivent travailler ensemble pour créer des mécanismes légaux, comme pour la réinstallation des réfugiés syriens", poursuit-il. 

Sommet sur les crises humanitaires

Des dirigeants et ONG du monde entier étaient réunis lundi à Istanbul pour un sommet inédit, parrainé par l'ONU, visant à améliorer la manière globale de répondre aux crises humanitaires provoquées par les conflits et le réchauffement climatique.

Convoqué par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le sommet de deux jours veut engendrer une série "d'actions et d'engagements concrets" pour aider les pays à mieux se préparer à affronter les crises, définir une nouvelle approche pour gérer les déplacements forcés et garantir des sources de financement fiables pour y répondre. "Jamais depuis la Seconde guerre mondiale autant de personnes n'avaient été forcées de quitter leur foyer", a déploré Ban Ki-moon à Istanbul. "Nous sommes ici pour façonner un avenir différent", a-t-il ajouté.

A.S.