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Turquie

Incarcération du maire d'Istanbul: la France dénonce une atteinte grave à la démocratie

Ekrem Imamoglu prononce un discours lors de la réunion de coordination de sa campagne politique répétée, le 22 mai 2019 à Istanbul.

Ekrem Imamoglu prononce un discours lors de la réunion de coordination de sa campagne politique répétée, le 22 mai 2019 à Istanbul. - OZAN KOSE / AFP

Le maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal rival politique du président Tayyip Erdogan, a été démis de ses fonctions et placé dimanche en détention provisoire par un tribunal pour des soupçons de "corruption".

L'incarcération de l'ancien maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu est une atteinte grave à la
démocratie, a déclaré ce dimanche 23 mars le ministère français des Affaires étrangères. "Le respect des droits des élus de l’opposition, la liberté de manifester et d’expression constituent des pierres angulaires de l’État de droit", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay.

"Le respect de ces engagements est un élément central de nos relations ainsi que des relations entre la Turquie et l’Union européenne", a-t-il ajouté. Le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, principal rival politique du président Tayyip Erdogan, a été démis de ses fonctions et placé dimanche en détention provisoire par un tribunal, ont annoncé les médias.

L'arrestation du maire d'Istanbul suscite depuis mercredi une contestation inédite en Turquie depuis le grand mouvement de contestation de Gezi, en 2013, parti de la place Taksim d'Istanbul.

Des rassemblements dans au moins 55 provinces turques

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues d'Istanbul dimanche soir, pour la cinquième soirée consécutive. D'importantes manifestations ont en outre eu lieu à Ankara et Izmir notamment.

Au total, des rassemblements se sont déroulés cette semaine dans au moins 55 des 81 provinces turques, soit plus des deux tiers du pays, selon un décompte de l'AFP.

Cette mobilisation, portée par la jeunesse, dépasse largement le sort d'Ekrem Imamoglu, constatent les observateurs.

Face à cela, les autorités turques ont demandé à X la fermeture de plus de 700 comptes d'opposants, a annoncé ce réseau social.

I.H avec AFP