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Syrie

Syrie: la France dépose ce mardi une résolution au Conseil de sécurité

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius ce mardi.

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius ce mardi. - -

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius n'entend pas baisser le ton tout de suite après la proposition russe de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international.

La France "accepte avec intérêt, mais précaution" la proposition russe de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international. C'est ce qu'a indiqué mardi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui s'exprimait en conférence de presse au Quai d'Orsay.

"Nous ne voulons pas que cette proposition puisse être utilisée comme une manoeuvre de diversion" par le régime de Bachar al-Assad, a-t-il expliqué. Pas question donc pour la France de baisser le ton face au régime syrien, qu'elle accuse toujours d'avoir perpétré un massacre à l'arme chimique sur sa population, le 21 août dernier près de Damas.

Laurent Fabius a ainsi déclaré la France allait ce mardi même "déposer un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU" visant à "concrétiser immédiatement ses idées."

"Les engagements doivent être quasi immédiats"

Un texte musclé, a détaillé le ministre, vise ainsi à:
• "condamner le massacre du 21 août commis par le régime syrien."
• "exiger de ce régime qu'il fasse sans délai toute la lumière sur son programme d'armes chimiques, qu'il le place sous contrôle international et qu'il soit démantelé."
• "mettre en place un dispositif complet d'inspection et de contrôle de ses obligations, sous l'égide de l'organisation internationale d'interdiction des armes chimiques."
• "prévoir des conséquences extrêmement sérieuses en cas de violation par la Syrie de ses obligations."
• "sanctionner les auteurs du massacre chimique du 21 août devant la justice pénale internationale."

Si cette résolution n'était pas respectée, Laurent Fabius a invoqué le chapitre VII, qui autorise l'usage de la force. "Il faut que les premiers engagements de la Syrie soient quasi immédiats", a-t-il martelé.

M. T.