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Syrie

Syrie: l'ONU "horrifiée" par les violences à Alep, appelle à un accès à la ville

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La journée a été particulièrement sanglante à Alep: des frappes ont tué au moins 27 civils. Les Etats-Unis condamnent les violences.

Alors que le niveau des violences s'est violemment accru à Alep en Syrie, l'ONU, "horrifiée" par la situation, appelle à un accès à la ville pour les convois humanitaires. "Les Nations unies sont extrêmement attristées et horrifiées par la récente escalade des violences dans plusieurs régions de Syrie et appellent toutes les parties à cesser les attaques indiscriminées contre les civils et les infrastructures civiles", ont déclaré le coordinateur humanitaire de l'ONU pour la Syrie Ali al-Zaatari et le coordinateur humanitaire régional Kevin Kennedy.

Des bombardements d'une violence inouïe menés par le régime syrien pour le cinquième jour consécutif sur les quartiers rebelles de la ville ont détruit l'un des derniers hôpitaux du secteur et forcé les écoles à fermer leurs portes. Des roquettes, des obus et des barils d'explosifs s'abattent dans un bruit terrifiant, en faisant trembler le sol et les immeubles, témoigne le correspondant de l'AFP dans les quartiers Est de la deuxième ville de Syrie, principal front du conflit.

Les troupes du président syrien Bachar al-Assad sont déterminées à reprendre coûte que coûte la partie est d'Alep qui leur échappe depuis 2012. Elles contrôlent l'ouest de cette cité au riche passé historique et qui est devenue un enjeu majeur de la guerre civile qui ravage la Syrie depuis 2011.

De son côté, Washington a mis samedi Damas et Moscou en garde contre les "atroces" bombardements qui touchent Alep. "Les Etats-Unis condamnent fortement les terribles attaques contre des installations médicales et des travailleurs humanitaires. Il n'y a pas d'excuse pour ces actes atroces", a déclaré Susan Rice, conseillère américaine à la sécurité nationale. "Le régime syrien et ses alliés, la Russie en particulier, sont responsables des conséquences immédiates et sur le long terme de tels actes".

A. K. avec AFP