Syrie: Assad prêt à se représenter en 2014

Alors que son maintien au pouvoir est un obstacle à la tenue de négociations de paix, le chef de l'Etat syrien Bachar al-Assad a déclaré lundi vouloir se présenter pour un troisième mandat présidentiel en 2014.

Bachar-al Assad ne lâche rien et s’accroche toujours au pouvoir. En effet, le chef de l’Etat syrien s'est déclaré prêt à se présenter à la présidentielle de 2014, dans une interview diffusée lundi par la chaîne libanaise Al-Mayadeen.

A la question de savoir s'il comptait se présenter à la prochaine élection présidentielle, il a affirmé: "Ma réponse dépend de deux facteurs: le première est le désir personnel, et le second est la volonté du peuple. (…) Pour le premier point, celui me concernant personnellement, je ne vois pas pourquoi je ne me présenterais pas à la prochaine élection".

Les conditions pour des négociations de paix "pas réunies"

La question de son maintien au pouvoir fait justement partie des obstacles à l’organisation d’une conférence de paix. L’opposition réclame le départ de Bachar al-Assad et la Coalition nationale syrienne (CNS) a exigé vendredi sa démission en préalable à la tenue de la conférence dit Genève 2. Il estime, lui que les conditions ne sont "pas encore réunies" pour des négociations de paix avec l’opposition.

"Aucune date n'a été fixée, et les conditions ne sont pas encore réunies si nous voulons (que la conférence Genève-2) réussisse", a expliqué Bachar al-Assad. "Quelles sont les forces qui y prendront part ? Quel lien ont-elles avec le peuple syrien ? Ces forces représentent-elles le peuple syrien, ou représentent-elles les Etats qui les ont inventées?", s'est-il interrogé.

Si Assad reste, la guerre continuera

Cette déclaration est intervenue alors que quasi dans le même temps le secrétaire d'Etat américain affirmait que si Bachar al-Assad était réélu en 2014, la guerre continuerait en Syrie. "S'il pense régler les problèmes en étant candidat à sa réélection, je peux lui dire ceci: je crois qu'il est certain que cette guerre n'en finira pas tant qu'il est là où il est", a déclaréJohn Kerry lors d'une conférence de presse à Paris.