Journalistes en Syrie : évacuation impossible sans aide des autorités

La journaliste française Edith Bouvier et le photographe britannique Paul Conroy, ont demandé à être évacués au plus vite de Homs, ville pilonnée depuis deux semaines par les forces du régime. Mais une telle opération n’est pas réalisable sans le concours des autorités syriennes.

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a annoncé jeudi à Londres avoir "demandé à Damas d'organiser l'évacuation" de la journaliste française blessée la veille à Homs, lors d'un bombardement de cette ville du centre de la Syrie.

Le photographe britannique Paul Conroy, "blessé à la jambe dans une attaque à la roquette" à Homs, a appelé "les agences gouvernementales" à lui venir en aide, précisant qu'il était "absolument OK". "Je suis actuellement pris en charge par le personnel médical de l'armée syrienne libre qui m'a soigné du mieux qu'ils peuvent. C'est important d'ajouter que je suis ici comme invité et non capturé. Bien sûr, toute assistance que je pourrais recevoir de la part d'agences gouvernementales serait la bienvenue", a-t-il ajouté.

Dans la vidéo de 6 minutes 30 postée par des insurgés sur Youtube, Edith Bouvier, reporter pour le quotidien français Le Figaro, apparaît calme et sourit à plusieurs reprises, allongée sur un lit. A ses côtés, le photographe français William Daniels, venu en Syrie pour le Figaro Magazine et le Time Magazine, précise ne pas être blessé. Ils se trouvent toujours à Homs, assiégée depuis 20 jours par les forces du régime de Bachar al-Assad.

"Bonjour, je suis Edith Bouvier, journaliste française (...) Nous sommes jeudi 23 février, il est presque 15h00. Nous avons été blessés dans une attaque hier avec un groupe de journalistes, dans laquelle Marie Colvin et Rémi Ochlik ont été tués", dit-elle au début de la vidéo.