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Syrie

Bachar al-Assad rejette l’idée de zones tampons en Syrie

Bachar al-Assad juge "irréaliste" la création de zones tampons en Syrie, évoquée par les Occidentaux et la Turquie.

Bachar al-Assad juge "irréaliste" la création de zones tampons en Syrie, évoquée par les Occidentaux et la Turquie. - -

Le président syrien Bachar al-Assad s'est dit décidé à vaincre les rebelles tout en admettant que cela prendrait du temps. Il a par ailleurs rejeté l'idée de zones tampons pour protéger les réfugiés syriens, selon des extraits d'une interview diffusés ce mercredi.

"Je peux résumer (la situation) en une phrase: nous progressons, la situation sur le terrain est meilleure mais nous n'avons pas encore gagné, cela nécessite encore du temps", a-t-il dit dans cette interview à la chaîne privée pro-régime Ad-Dounia.

Bachar al-Assad a jugé "irréaliste" la création de zones tampons en Syrie, évoquée par les Occidentaux et la Turquie, et qui devrait être à l'ordre du jour d'une réunion ministérielle axée sur l'aide humanitaire, programmée ce jeudi du Conseil de sécurité de l'ONU à New York.

"Parler de zones tampons n'est premièrement pas sur la table, et deuxièmement c'est irréaliste même pour les Etats hostiles et ennemis de la Syrie", a-t-il affirmé.

Une mise en œuvre "compliquée" selon Fabius

Le président François Hollande a annoncé lundi que Paris "travaillait" avec ses partenaires sur une création de zones tampons. Mais de son côté, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a reconnu ce mercredi au micro de France Inter, que la mise en œuvre d'un tel projet était "très compliquée" et nécessitait notamment une zone d'exclusion aérienne partielle.

De telles mesures nécessitent une résolution du Conseil de sécurité. Or la Russie et la Chine, pays alliés du régime Assad, bloquent toute résolution s'ingérant dans les affaires syriennes.

La Turquie, qui accueille des dizaines de milliers de réfugiés syriens, a espéré qu'une décision sera prise concernant la création d'une zone tampon.

Plainte contre Assad pour barbarie sur des enfants syriens

Par ailleurs, une association marocaine a déposé plainte à Paris contre le président syrien Bachar al-Assad pour actes de torture et de barbarie sur des enfants syriens, a indiqué ce mercredi l'avocat de l'organisation, Me Emmanuel Ludot.

Dans sa plainte, déposée lundi à Paris, l'Association marocaine pour la protection de l'enfance et l'éveil de la conscience de la famille, note que l'ONU a rangé en juin la Syrie sur sa "liste de la honte" rassemblant les protagonistes de conflits qui recrutent, utilisent, tuent ou mutilent des enfants.

L'association cite en exemple une opération menée le 9 mars par les forces syriennes et des miliciens alliés au régime contre le village d'Aïn Arouz, dans la région de d'Idlib, où ont été raflés des dizaines de garçons âgés de 8 à 13, avant l'attaque du village.