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Riposte d'Israël sur l'Iran: Tsahal annonce des "frappes de précision" sur des cibles militaires à proximité de Téhéran

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La télévision d'Etat iranienne avait fait état dans la nuit de "six fortes détonations" autour de la capitale iranienne, "liées à l'activation du système de défense aérienne".

Une contre-offensive annoncée. Israël a annoncé avoir mené samedi 26 octobre des frappes "précises et ciblées" en Iran en riposte à l'attaque du 1er octobre, qui ont visé notamment des sites de fabrication de missiles, Téhéran faisant état de son côté de "dégâts limités".

Ces raids surviennent dans un contexte de tensions régionales exacerbées depuis un an par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, et son débordement au Liban voisin, où l'armée israélienne affronte le Hezbollah. Ces deux mouvements islamistes sont des alliés de l'Iran qui les arme et les finance.

Téhéran a lancé le 1er octobre quelque 200 missiles sur Israël, incluant pour la première fois plusieurs missiles hypersoniques. Israël avait juré de faire payer à l'Iran cette attaque.

Cibles militaires

Les avions militaires "ont frappé des sites de fabrication de missiles (...) que l'Iran tire sur l'Etat d'Israël depuis un an. Ces missiles étaient une menace directe et immédiate pour les citoyens d'Israël", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.

Les frappes ont aussi visé "des batteries de missiles sol-air et d'autres systèmes aériens qui avaient pour but de restreindre la liberté d'Israël d'opérer en Iran", a-t-elle expliqué, en précisant que ces raids avaient pris fin.

"Notre message est clair: tous ceux qui menacent l'Etat d'Israël et tentent de plonger la région dans une escalade plus large paiera un prix élevé", a affirmé le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée.

"Fortes détonations"

Les premières détonations ont retenti vers 2h15 locales, principalement à l'ouest de Téhéran, selon l'agence de presse officielle Irna.

Israël "a attaqué des centres militaires dans les provinces de Téhéran et celles du Khouzestan (sud-ouest) et d'Ilam (ouest)", limitrophes de l'Irak, "dans le cadre d'une opération génératrice de tensions", ont indiqué dans un communiqué les forces de défenses aériennes iraniennes. Elles ont précisé que l'attaque avait causé "à certains endroits des dégâts limités".

La télévision d'Etat iranienne avait fait état dans la nuit de "six fortes détonations" autour de la capitale iranienne, "liées à l'activation du système de défense aérienne".

Après les six détonations rapportées par la télévision d'Etat, des détonations continues accompagnées de traînées lumineuses ont été entendues et vues depuis le centre de la capitale iranienne par des journalistes de l'AFP.

Téhéran a annoncé la suspension jusqu'à nouvel ordre de tous les vols dans son espace aérien. "Aucun incendie ou explosion" n'a été signalé à la principale raffinerie de Téhéran, a précisé l'agence de presse locale Tasnim.

"Autodéfense"

A Washington, la Maison Blanche a qualifié ces frappes de "manoeuvres d'autodéfense" et a somme Téhéran de "cesser ses attaques contre Israël afin que ce cycle de combats puisse se terminer sans nouvelle escalade."

Les tirs de missiles iraniens du 1er octobre ont été présentés par Téhéran comme des représailles à des frappes israéliennes au Liban, qui ont coûté fin septembre la vie à un général iranien et au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

Ce dernier, qui avait dirigé pendant plus de 30 ans le mouvement libanais, entretenait des liens étroits avec l'Iran.

Les responsables iraniens ont aussi justifié cette opération comme une réponse à l'assassinat sur leur territoire, imputé à Israël, de Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas.

L'Iran a joué ces dernières semaines à la fois sur la tension et la détente, face aux menaces de représailles israéliennes à ses tirs de missiles.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV