"Inacceptable": un agent français parmi les diplomates visés par des tirs de sommation israéliens en Cisjordanie

Un agent français figure parmi les diplomates qui ont été visés par des tirs israéliens ce mercredi 21 mai en Cisjordanie, annonce le ministère des Affaires étrangères.
"Une visite à Jénine à laquelle participait un de nos diplomate, a essuyé des tirs de soldats israéliens. C'est inacceptable", a écrit Jean-Noël Barrot sur X, précisant qu'il allait convoquer l'ambassadeur d'Israël.
L'armée israélienne a reconnu des tirs sommation, affirmant que la délégation de diplomates s'est "écartée de l'itinéraire approuvé et est entrée dans une zone où elle n'était pas autorisée à se trouver".
Affirmant "regretter les désagréments causés", Tsahal a annoncé s'entretenir "prochainement avec les diplomates".
Plusieurs autres pays ont condamné ces tirs de l'armée israélienne. Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Harris, s'est dit "choqué et consterné" par ces tirs qu'il condamne "avec la plus grande fermeté" tandis que le ministère des Affaires étrangères égyptien "exige qu'Israël fournisse toutes les clarifications nécessaires" sur cet "incident".
Un "crime odieux" pour l'Autorité palestinienne
L'Autorité palestinienne a dénoncé un "crime odieux commis par les forces d'occupation israéliennes".
Israël est déjà sous le feu des critiques internationales pour ne laisser entrer dans la bande de Gaza qu'une portion d'aide sans rapport avec les besoins immenses de la population, après plus de deux mois de blocus total du territoire palestinien, affamé et dévasté par 19 mois de guerre.
L'ONU a dénoncé une "goutte d'eau dans l'océan", alors que 22 pays ont exigé d'Israël une "reprise complète de l'aide, immédiatement".
Les pays européens ont aussi haussé le ton contre l'intensification de son offensive sur ce territoire au but affiché d'anéantir le Hamas, dont l'attaque le 7 octobre 2023 en Israël a déclenché la guerre, et de ramener les otages retenus depuis à Gaza.