Sud du Liban: cinq secouristes tués dans une frappe israélienne, selon la défense civile libanaise

Des secouristes dans le village de Shebaa, au sud du Liban, après une frappe israélienne, ce vendredi 27 septembre 2024. - Rabih DAHER / AFP
La Défense civile libanaise rapporte ce mercredi 9 octobre que cinq de ses secouristes ont été tués dans une frappe israélienne sur une de ses casernes dans le sud du pays, où l'armée israélienne multiplie incursions terrestres et raids aériens.
Les fouilles se poursuivent dans les décombres après la frappe dans la localité de Dardeghaya, à une vingtaine de kilomètres au nord de la frontière, ajoute le ministère de la Santé.
Depuis le début des affrontements il y a un an entre Israël et le Hezbollah, qui ont récemment tourné à la guerre ouverte, une centaine de secouristes et pompiers ont été tués, selon un bilan de l'AFP basé sur des chiffres officiels.
Une "crise humanitaire catastrophique"
Le Liban et ses 600.000 personnes déplacées à l'intérieur du pays sont confrontés à une "crise humanitaire catastrophique", se sont émus deux responsables de l'ONU, au moment où l'armée israélienne élargit son offensive dans le sud contre le mouvement chiite pro-iranien Hezbollah.
Alors que le Conseil de sécurité s'est réuni mercredi sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza et qu'il doit se retrouver jeudi à propos du Liban, la coordinatrice spéciale de l'ONU pour ce pays, Jeanine Hennis-Plasschaert, a relevé devant la presse que "le Liban était confronté à un conflit et à une crise humanitaire aux proportions catastrophiques".
Relayant les exhortations de la communauté internationale, États occidentaux en tête, et du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, cette responsable a exprimé "l'espoir qu'Israël soit maintenant disposé à soutenir les nombreux appels" à une désescalade.
Plus de 2.000 morts au Liban
Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé le Liban mardi de "destructions et de souffrances comme celles que nous voyons à Gaza" s'il ne se "libère" pas du Hezbollah.
Depuis octobre 2023 et le début des échanges de tirs transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah, plus de 2.000 personnes ont été tuées au Liban, dont près de 1.200 depuis le 23 septembre dernier, selon un décompte de l'AFP fondé sur des chiffres officiels.
Le coordinateur de la branche humanitaire de l'ONU, missionné sur le Liban, Imran Riza, a indiqué aux journalistes au siège des Nations unies à New York que le petit pays du Proche-Orient faisait face à "l'une des périodes les plus meurtrières" de son histoire.